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Les pays des BRICS se retrouveront ce dimanche à Rio de Janeiro dans un sommet marqué par les absences de Xi Jinping et de Vladimir Poutine
Publié le 6.7.2025 à 00h05 – Par Liam Anderson – Temps de lecture 4 mn
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Le bloc discutera d’alternatives au dollar dans le commerce international, abordera la situation au Moyen-Orient et en Ukraine, et fera face à des obstacles internes pour parvenir à un consensus entre ses onze membres, compte tenu du récent élargissement du groupe et de la première participation de la Biélorussie en tant qu’État associé.

Le sommet annuel des BRICS s’ouvre ce dimanche à Rio de Janeiro, réunissant les représentants de onze pays émergents, mais sans la présence des dirigeants de la Chine, Xi Jinping, et de la Russie, Vladimir Poutine. Le forum, fondé par le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, se déroulera sous la pression internationale, notamment des États-Unis, dont le président Donald Trump maintient des menaces commerciales contre le groupe.
Selon des sources diplomatiques, le principal sujet à l’ordre du jour est le débat sur la possibilité de stimuler le commerce intra-BRICS en utilisant des monnaies locales au lieu du dollar américain. Cette proposition est une réponse à la politique commerciale de Washington. Trump a menacé d’imposer des droits de douane à 100 % si les pays émergents s’engageaient dans une direction qui remettrait en question l’hégémonie du dollar dans le commerce international. Le 9 juillet, la trêve accordée par le gouvernement américain avant l’application de nouveaux tarifs mondiaux expire, tandis qu’à Rio, on s’attend à une condamnation unanime des mesures protectionnistes et au soutien au multilatéralisme commercial.
Les conflits internationaux figurent en bonne place à l’ordre du jour. Avec l’ajout récent de l’Iran au bloc en 2024, les bombardements menés en juin par Israël et les États-Unis intensifient l’attention sur le conflit au Moyen-Orient. L’Iran souhaite que la déclaration finale du sommet condamne explicitement Israël et les États-Unis, bien que les analystes consultés avertissent que le document évitera probablement un consensus fort. Il y a deux semaines, les BRICS ont publié une déclaration critique à l’égard des bombardements, mais le texte a été publié tardivement et sur un ton modéré, sans mentionner directement Israël ou les États-Unis.
Le conflit en Ukraine fera également l’objet de débats. Poutine, qui ne peut pas se rendre au Brésil en raison d’un mandat d’arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre présumés, participera par vidéoconférence. Pendant ce temps, Trump tente de négocier un cessez-le-feu avec Poutine, sans résultats jusqu’à présent, dans un scénario d’intensification des attaques entre les parties.

Le sommet est confronté à des défis internes en raison de la diversité du groupe, dont le poids démographique représente 49 % de la population mondiale. Ils soulignent les difficultés à parvenir à un consensus, comme cela s’est produit lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères en avril dernier, lorsqu’une déclaration commune n’a pas été signée en raison de désaccords sur l’élargissement du Conseil de sécurité des Nations unies (ONU), une proposition promue par le Brésil mais rejetée par de nouveaux membres comme l’Égypte et l’Éthiopie. Depuis 2023, le groupe a ajouté six nouveaux membres : l’Égypte, l’Éthiopie, l’Indonésie, l’Iran, l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis.
L’absence de Xi Jinping, qui s’est rendu au Brésil en 2023 pour le sommet du G20, renforce les perceptions de distanciation vis-à-vis de la Chine. La directrice du Centre politique des BRICS à l’Université pontificale catholique de Rio de Janeiro (PUC-Rio), Marta Fernández, a souligné que la justification de l’ordre du jour est considérée comme insuffisante compte tenu des dimensions géopolitiques. Ces absences alimentent la perception d’asymétrie au sein du forum, puisque la Chine et la Russie sont les membres ayant le plus de poids, et leur absence affaiblit la cohésion interne du bloc.
Dans le cadre du sommet, la Biélorussie participera pour la première fois en tant qu’État associé, représenté par son ministre des Affaires étrangères Maxim Rizhenkov. La délégation biélorusse tiendra des réunions bilatérales avec les membres et les partenaires du groupe. La Biélorussie a obtenu son statut d’associé en novembre 2024, à la suite du sommet de Kazan, en Russie. Parmi les autres États invités figurent la Turquie, le Kazakhstan, l’Algérie, Cuba et la Bolivie.
Le sommet des BRICS se poursuivra jusqu’à lundi, dans un contexte de tensions commerciales internationales, de débats géopolitiques complexes et de défis pour consolider le consensus dans un forum élargi et diversifié.