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Le président algérien Abdelmadjid Tebboune n’a pas ajouté le nom de l’écrivain franco-algérien à la liste des milliers de condamnés graciés pour la fête de l’indépendance.
Par Alexandre Boudet avec AFP
FRANCOIS GUILLOT / AFP
Boualem Sansal, ici en 2015, ne se pourvoit pas en cassation après sa condamnation en appel par la justice en Algérie.
ALGÉRIE - La balle est dans le camp d’Abdelmadjid Tebboune. Mais le président algérien ne semble pas pressé d’accorder sa grâce à l’écrivain Boualem Sansal condamné en appel à cinq ans de prison pour ses prises de position critiques à l’égard du pouvoir. Les proches de l’auteur ont longtemps espéré que son nom figure dans la très longue liste des personnes graciées ce samedi 5 juillet à l’occasion de la fête de l’indépendance.
Dans un communiqué, la présidence algérienne a annoncé vendredi une grâce pour plusieurs milliers de condamnés, précisant que seraient exclus de cette mesure ceux « définitivement condamnés » pour toute une série d’infractions, dont l’atteinte à l’unité territoriale. Or c’est exactement de cela qu’il a été reconnu coupable.
Les proches de Boualem Sansal s’en remettent désormais à l’idée d’une grâce individuelle que le président algérien peut accorder à tout moment. François Bayrou a récemment dit espérer « des mesures de grâce » présidentielle, en qualifiant sa situation d’« insupportable ».
L’écrivain de 80 ans est, selon ses proches, atteint d’un cancer de la prostate qui met sa vie en danger dans les conditions de détention qu’il connaît depuis son arrestation fin 2024. En mars, il a été condamné une première fois pour avoir notamment déclaré en octobre au média français d’extrême droite Frontières que l’Algérie avait hérité sous la colonisation française de territoires appartenant jusque-là au Maroc, particulièrement les villes d’Oran et Mascara (ouest algérien).
La peine a été confirmée en appel ce lundi et la présidente du tribunal lui a signifié qu’il avait huit jours pour la contester en cassation. Son avocat Pierre Cornut-Gentille avait indiqué à l’AFP qu’il allait discuter avec son client de cette éventualité. Ce samedi, plusieurs proches ont indiqué qu’il renonçait à ce pourvoi.
La condamnation est définitive
« Ça veut dire que la condamnation est définitive. D’ailleurs, compte tenu de l’état de la justice en Algérie (...) il n’a aucune chance en cassation pour faire requalifier son infraction », a précisé sur France Inter l’ancienne ministre Noëlle Lenoir qui préside son comité de soutien. « Nous pensons qu’il sera libéré. C’est impossible que l’Algérie prenne la responsabilité de sa mort en prison », a-t-elle ajouté.
Le sort de Boualem Sansal fait l’objet d’une âpre lutte diplomatique entre l’Algérie et la France ; à Paris, les partisans de la voie diplomatique (Emmanuel Macron et le ministre des Affaires étrangères notamment) s’affrontent avec ceux (Bruno Retailleau en tête) qui réclament une confrontation plus musclée avec Alger.
Depuis quelques jours, un autre Français détenu en Algérie est au cœur de l’actualité : le journaliste de So Foot et Society Christophe Gleizes a été condamné à sept ans de prison pour « apologie du terrorisme ». RSF a lancé une pétition pour réclamer sa libération.