Si votre prochain appel commence par « 257 », pas de panique : c’est bien un numéro de la Colombie-Britannique. À compter du 24 mai, la province ajoutera officiellement un sixième indicatif régional à sa liste, après les 236, 250, 604, 672 et 778.

La raison? Le nombre de numéros de téléphone disponibles commence à être réduit.

 L’ajout de l'indicatif régional 257 nous donne environ 8 millions de nouveaux numéros de téléphone,  explique Kelly Walsh, gestionnaire de programme à l’Administrateur de la numérotation canadienne (ACN).

Les abonnés existants n’ont rien à faire : leur numéro ne change pas et aucun appareil n’a besoin d’être reprogrammé. 

L’ANC est un organisme neutre mandaté par le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC), le régulateur fédéral des télécommunications, pour gérer les ressources de numérotation au pays.

Selon M. Walsh, les indicatifs régionaux existants en Colombie-Britannique devraient être complètement épuisés d’ici mai 2026. L’introduction du 257 vise donc à anticiper la demande.

Une demande en croissance

 La demande ne vient pas seulement des gens, mais aussi des technologies. Les voitures, les parcomètres, les systèmes d’irrigation... Tout ce qui est connecté à un réseau cellulaire peut nécessiter un numéro,  précise-t-il.

À plus long terme, l’industrie envisage déjà des solutions pour préserver les ressources disponibles, comme de donner davantage de chiffres aux numéros de téléphone ou d'utiliser plus efficacement des numéros pour les communications entre machines.

 On regarde déjà vers 2031, la prochaine année où l'on estime qu’un indicateur sera épuisé  dit M. Walsh.

 Et peut-être qu’un jour, les numéros de téléphone dépasseront les dix chiffres. Mais on n'est pas rendu là.

Le nouvel indicatif sera attribué progressivement : seuls les nouveaux numéros en seront dotés, une fois les autres épuisés. Pour la plupart des gens, la seule différence sera de voir des chiffres moins familiers s’afficher.

Les zones d’appels locales ne changent pas, les numéros d’urgence à trois chiffres non plus, et la composition à dix chiffres reste la norme.

Pourquoi le 257 en particulier? Ce n’est pas un choix sentimental.

 Le Canada fait partie du Plan de numérotation nord-américain, que nous partageons avec les États-Unis et 18 pays des Caraïbes,  explique M. Walsh, mentionnant qu’il existe environ 800 indicatifs régionaux.

Chaque indicatif doit être unique, et nous approchons de la fin de notre réserve. Il fut un temps où on pouvait choisir; aujourd’hui, on prend ce qu’il reste.

Les gens ont parfois un attachement étonnamment fort à leur indicatif régional, observe M. Walsh.  Il y a une certaine fierté. On voit souvent les gens associer leur indicatif à leur identité régionale, comme un petit insigne d’appartenance, même si ce ne sont que des chiffres , dit-il.

Alors si vous êtes parmi les premiers à recevoir un numéro en 257, félicitations! Vous êtes en début de file sur l’avenir des télécommunications de la province.

 Le 257 va bientôt commencer à apparaître sur les afficheurs,  conclut M. Walsh.  Ce sera un appel local, même si ça ne semble pas familier tout de suite.