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Politique 14/05/2025 21:46 Actualisé le 14/05/2025 22:17
Au cours d’une audition particulièrement tendue sur l’affaire Bétharram, le Premier ministre a dû s’expliquer sur un geste en 2002 à Strasbourg qui ne l’a jamais quitté.
Par Émilie Garcia et Vincent Gibert avec AFP
POLITIQUE - Longuement interrogé par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale sur l’affaire Bétharram ce mercredi 14 mai, François Bayrou n’a pas été ménagé. Le Premier ministre a notamment eu à revenir sur la gifle qu’il avait donnée à un jeune à Strasbourg en 2002, défendant, comme il l’avait fait à l’époque, une attitude de « père de famille ».
Après plus de deux heures d’une audition particulièrement tendue, le Premier ministre a ainsi été interrogé par le député insoumis Paul Vannier, co-rapporteur de cette commission d’enquête, sur cet incident de 2002 (voir la vidéo en tête d’article).
Lors d’un déplacement à Strasbourg, dans le cadre de sa première campagne présidentielle, François Bayrou avait donné une gifle à un jeune garçon qui essayait de lui faire les poches.
Le candidat de l’UDF essayait d’entamer le dialogue avec une vingtaine de jeunes en sortant d’une annexe de la mairie de Strasbourg située dans le quartier difficile de la Meinau, qui venait d’être caillassée. L’incident, filmé, avait fait grand bruit dans cette campagne.
« Je voudrais vous interroger sur votre rapport à la violence faite aux enfants », a entamé Paul Vannier, évoquant dans sa question une « conception éducative de la gifle » dont François Bayrou paraîtrait « encore emprunt aujourd’hui ».
« Ce que vous dîtes, c’est n’importe quoi », a répondu le Premier ministre. La mairie de Strasbourg avait été « lapidée par un petit groupe de militants islamistes » car il avait, « quelques années auparavant, interdit le voile à l’école », en référence à une circulaire prise comme ministre de l’Éducation en 1994, a expliqué le Premier ministre.
« Tapes éducatives » et « claques non violentes »
« À ce moment-là, ce petit groupe se met à éructer contre la maire de Strasbourg par des propos d’une indécence sexiste tels que je ne les ai pas supportés. Je suis donc descendu et je me suis confronté à ce petit groupe en disant : “quand je suis là, on ne parle pas comme ça à une femme”. Et il y a eu un moment un peu chahuté », se remémore-t-il.
« J’ai trouvé la main d’un petit garçon qui était en train de sortir mon portefeuille de ma poche et je lui ai donné une tape. Pas une claque, je veux dire pas... pas... pas une claque. Pas quelque chose de brutal. Je lui ai donné une tape », a ajouté François Bayrou. Le Premier ministre allant même jusqu’à accuser les chaînes de télévision d’avoir à l’époque ajouté du bruitage à la séquence pour en renforcer l’effet sonore.
« Ce n’était pas du tout une claque violente, c’était une tape, en effet, de père de famille. Et si quelqu’un ici pense que jamais il n’a donné une tape à un enfant, je crois que beaucoup, s’ils sont honnêtes, pourront admettre qu’ils l’ont fait ». « Pour moi, ce n’est pas de la violence » mais « un geste éducatif », a-t-il insisté.
« Il y a donc pour vous des tapes éducatives et des claques non violentes. Je crois que ce sont des éléments importants qui vont nous accompagner dans la suite de cette audition », a répondu Paul Vannier.
« Monsieur, toujours la même méthode. Vous essayez chaque fois de reformuler, de reformuler de manière scandaleuse ce qu’on vous dit », s’est alors emporté François Bayrou avant une brève suspension de l’audition.
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