Bertrand de Saint Vincent.
Le Figaro

C’est le printemps. Tout le monde se bouscule pour escalader l’Everest. Pour le plus haut sommet du monde – 8848,86 m –, le mois de mai est le point culminant. Pendant quelques jours, les conditions météo sont favorables à son ascension. C’est la summit windows, la Fashion Week des grimpeurs. En rangs serrés, les alpinistes les plus aguerris – et les autres – défilent sur ses pistes escarpées.

Le mois dernier, deux cents d’entre eux se sont élancés à l’assaut de la montagne himalayenne. Le 19 mai, à 6 h 10 du matin, Constance Schaerer en a atteint le pic. À 26 ans, cette Alsacienne est devenue la plus jeune Française à conquérir le toit du monde. La lauréate précédente, la Dijonnaise Hélène Drouin, était âgée de 27 ans ; la moutarde a dû lui monter au nez. À cet instant, les vents soufflaient à plus de 50 km/h et la température était tombée en dessous de 40 °C : « Nous sommes arrivés totalement gelés », a commenté la jeune femme qu’accompagnait le vidéaste Hugo Lorentz.

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