Le ministre de l’Économie, Éric Lombard, est, dit-on, fan du dessinateur de bande dessinée Gotlib. Cela tombe bien : la fabrique de la loi, de nos jours, est digne des Dingodossiers.

Prenons le texte sur la simplification que l’Assemblée a failli rejeter mardi. Après dix-huit mois de travaux, c’est devenu un (ru)bric-à-brac dans lequel plus personne ne se retrouve. Quel naufrage alors que ce thème a été identifié comme une absolue priorité, à la fois pendant les campagnes électorales des européennes et des législatives, par le gouvernement, par le président de la République, par l’Union européenne qui a fait sa bible du rapport de Mario Draghi, et, surtout, par le monde économique qui dit chaque jour son désespoir de perdre en paperasse et en procédures tant de temps, d’argent, de compétitivité, et finalement d’envie.

Autre cause, même constat : l’examen en cours de la proposition de loi sur la programmation énergétique tourne à la farce. En commission, les députés ont réussi l’exploit…