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Yann Castanier / Hans Lucas via AFP
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Dans « La gauche "esthétique" » (L'Aube), Benjamin Djiane, professionnel de la communication, dénonce une gauche qui ne réfléchit plus qu'en slogans et en symboles.
En panne d'idées, la gauche est-elle en train de se replier sur ses symboles, ses rites et ses slogans fétiches ? C'est la thèse de Benjamin Djiane, professionnel de la communication et ancien conseiller de Manuel Valls à Matignon, dans son premier essai, publié aux éditions de l'Aube. Selon lui, la gauche n'est plus « caviar » ou « bobo », elle est devenue « esthétique », ce qui l'éloigne des classes populaires comme du pouvoir. Rencontre.
Marianne : Pourquoi parler de « gauche esthétique » et non pas d'esthétique de la gauche ?
Benjamin Djiane : En parlant « d'esthétique de la gauche », il y a une connotation positive, qui évoque une grande tradition à gauche, avec la culture du beau, notamment, la défense des arts, de la culture, de l'esthétisme. Dans l'histoire longue de la gauche, notamment dans l'expression de sa radicalité, on constate souvent des convergences artistiques. Mais là, ce que j’essaie de pointer, c’est que le biais esthétique est devenu dominant par rapport au biais idéologique. J’ai voulu tordre un peu cette croyance selon laquelle l'esthétique est plutôt de gauche.