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Bebelle, talents, légèreté, passion chez Bonham’s-Cornette de Saint Cyr

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Il n'y a pas encore douze mois, Isabelle Jacobs, épouse de Werner de Borchgrave d'Altena, rendait son dernier souffle après un combat acharné et vaillant contre la maladie. Le calvaire aura duré plusieurs années. Mais pour une personnalité telle que Bebelle, chaque journée, même pénible, était un cadeau. Travailler et créer, étaient sans doute ses meilleurs moyens de garder le moral, de moins souffrir et de reculer l'échéance. Son atelier était une mine d'artistes talentueux. Elle était chef d'orchestre.

On ne va pas vous faire le portrait de cette grande dame, peintre, dessinatrice, sculpteur, papiériste, designer, insatiable inventeur, bourrée de fantaisie dont la vie fut belle, intense et rythmée de rires. Ses nombreux souvenirs audios, vidéos ou écrits comme la touchante interview d'Aurore Vaucelle en nos pages, fournissent des tonnes de témoignages. Ils retracent une vie de sensibilité et de couleurs intenses mais toujours douces, comme sa voix veloutée et tendre. La très prochaine vente Bonham's sera donc un événement car les œuvres de Bebelle sur le marché sont rares.

Un cercueil peint comme ses robes de papier

Il n'y aura que 76 lots à aller conquérir à force de dévotion et de générosité entre ses très nombreuses connaissances et tous les autres amateurs qui croisèrent son chemin à travers l'Europe et aux USA. Bebelle était et est une star, tout comme son très proche ami le peintre Thierry Bosquet. Celui-ci lui témoigna son affection, à sa messe de funérailles devant le Roi qui fut élève de Bebelle, et une foule immense, face à un cercueil peint comme une de ses robes de papier. Elle avait dit, naguère encore, à une journaliste que le pire "c'est de quitter mon atelier, mes pinceaux, à jamais". Jadis, le cardinal Jules Mazarin (1605-1661), avait dit : "Et dire qu'il faut quitter tout cela". Il était le plus grand collectionneur d'art de France, sous son jeune souverain, Louis XIV. L'idée est la même. Le destin est un déchirement.

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Mais les artistes ne meurent jamais tout à fait. Vous pourrez ainsi rêver de partir avec une des dernières œuvres de Bebelle, Black Shore, (90 x 114 cm) de 2024, grand paysage de papier plissé et gouache, estimé entre 8 000 et 12 000 €. Ou avec Circus, (150 x 250 cm), de 2023, pour laquelle il faudra envisager 15 000 à 25 000 €. Le catalogue est en ligne. Délectez-vous !

  • Vente publique. Où ? À Bruxelles, chez Bonham's. 89, chaussée de Charleroi, 1060 Saint-Gilles. www.bonhams.com. Tél. : 02.880.73.80. Vente en ligne. Quand ? Le 17 juin prochain, à partir de 16h. Exposition en l'atelier de l'artiste, du 13 au 16 juin, chaussée de Vleurgat (Ixelles), de 11h à 18h.

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