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« Beaucoup d’argent » nécessaire pour recruter des chercheurs américains au Québec

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Recruter des chercheurs américains pour les universités québécoises nécessitera « beaucoup d’argent », préviennent les recteurs de trois établissements de la province qui pressent le gouvernement Legault et Ottawa de saisir rapidement cette occasion. Le tout au moment où la liberté académique s’étiole aux États-Unis, entraînant l’exode de nombre des cerveaux du pays.

« Il y a une opportunité, il faut la saisir. C’est très triste pour les universités américaines, mais il y a beaucoup de chercheurs qui veulent partir. Il y en a aussi qui ont simplement été licenciés et qui sont disponibles », a souligné mercredi le recteur de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Stéphane Pallage, en marge d’un panel organisé par le Conseil des relations internationales de Montréal (CORIM). Il a pris part à cet événement couru en compagnie de ses homologues de l’Université de Montréal et de l’Université Laval, Daniel Jutras et Sophie D’Amours.

Cette dernière a d’ailleurs évoqué l’exemple de la Belgique et d’autres pays d’Europe qui ont débloqué des sommes colossales — se chiffrant en centaines de millions de dollars — afin d’attirer des chercheurs américains dans leurs universités.

« Les universités, comme on est sur la ligne, on sent l’urgence d’agir, ça c’est clair. On les reçoit, les dossiers ; on souhaite pouvoir enclencher le processus [de recrutement de chercheurs américains] », a souligné la rectrice de l’Université Laval. Pour ce faire, cependant, « on a besoin de l’aide du gouvernement », a-t-elle affirmé. D’autant plus, a-t-elle ajouté, que recruter un chercheur américain implique souvent de permettre à sa famille de déménager ici avec lui, ce qui nécessite des démarches pouvant s’échelonner sur 15 à 24 mois.

« C’est beaucoup d’argent », donc, qui sera nécessaire pour que le Québec soit en mesure de tirer son épingle du jeu dans cette opération de séduction des chercheurs américains, a lui aussi indiqué M. Jutras. De l’aide financière qui pourrait provenir tant de Québec que d’Ottawa, selon lui.

Joint par Le Devoir, le cabinet du ministre délégué à l’Économie, Christopher Skeete, a simplement indiqué que des « discussions » se poursuivent à ce sujet au sein du gouvernement.

« On n’a pas le privilège du temps », a pour sa part prévenu Sophie D’Amours. Autrement, les chercheurs américains se rendront en Ontario, en Colombie-Britannique ou encore ailleurs dans le monde, a-t-elle dit.

Une liberté académique menacée

Plus de 400 personnes se sont d’ailleurs réunies mercredi dans un hôtel du centre-ville de Montréal afin d’assister à ce panel, qui a porté essentiellement sur les diverses mesures prises par le président américain, Donald Trump, au cours des dernières semaines afin de nuire à la liberté académique des universitaires au sud de notre frontière.

Après avoir coupé dans le financement de la recherche dans divers domaines englobant notamment les questions environnementales et identitaires, Trump a multiplié plus récemment les attaques visant l’Université Harvard, qu’il accuse de laisser propager l’antisémitisme. Le président américain a d’autre part ordonné mardi la suspension du traitement des visas pour les étudiants étrangers, le temps d’analyser leurs publications sur les réseaux sociaux.

« La polarisation politique et sociale peut produire des résultats très préoccupants pour le monde universitaire », a ainsi soulevé Daniel Jutras, qui a souligné l’importance pour les universités québécoises de montrer leur « solidarité » avec les établissements américains victimes des actions de Donald Trump.

Des pressions budgétaires

Au Québec, le portrait est loin d’être aussi sombre qu’aux États-Unis, la province ayant été la première au Canada à adopter une loi sur la liberté académique dans le milieu universitaire, en 2022.

Les universités de la province font toutefois face à d’importants défis financiers, au point où plusieurs d’entre elles prévoient des déficits pour la prochaine année budgétaire.

Or, « toute pression financière importante vient limiter la capacité des universités de se développer ou même de soutenir. Quand la pression est telle qu’on n’est plus capable de maintenir des équipes dans différents secteurs, c’est sûr que notre capacité de réaliser la mission universitaire est affectée, et ça peut aller jusqu’à avoir des effets sur la liberté universitaire », a prévenu Sophie D’Amours.

« Il y a quand même une relation entre l’autonomie universitaire, le financement universitaire et la liberté universitaire », a-t-elle ajouté.

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