Fin 2023, Celine Song bouleversait avec son premier long métrage, Past Lives. Scénariste et dramaturge américaine née en Corée du Sud, elle racontait sur trois époques l’histoire d’une amitié qui aurait pu devenir une grande romance si le destin n’en avait pas décidé autrement. C’est à nouveau d’amour qu’elle parle dans sa deuxième réalisation, Materialists, mais avec cette fois une forte dose de cynisme. Employée d’une agence de rencontres, Lucy (Dakota Johnson) a pour tâche de mettre en relation des hommes et des femmes qui pourraient, selon leurs critères, se plaire. Ce qui n’est pas chose aisée au vu de l’exigence de ses clients et clientes, puisque avant de prendre en considération la beauté intérieure, les premières demandes sont le plus souvent de l’ordre du statut social, du physique et du revenu.
Désabusée, célibataire depuis une histoire qui a tourné court avec John (Chris Evans), Lucy n’en est pas moins une entremetteuse douée puisqu’elle a déjà neuf mariages à son actif. Aux noces d’une cliente, elle parvient encore grâce à une approche psy à effacer à la dernière minute ses ultimes doutes. Ce soir-là, voici qu’elle rencontre Harry (Pedro Pascal), le frère de l’heureux élu. Il la drague ouvertement, elle ne dit pas non, mais en bonne professionnelle qu’elle est, elle analysera son profil et lui dira qu’il a la chance remarquable d’être une licorne: un homme rare et magique parce que parfait, avec un physique avenant et un compte en banque considérable, qui pourrait dès lors aisément intéresser des jeunes femmes de 25 ans… Mais Lucy a-t-elle les mêmes rêves de prince charmant parfait sous tous rapports que les femmes qui font appel à ses services?