Sur le territoire français, 25 ZFE sont actives dans les agglomérations de 150 000 habitants et plus. Un dispositif qui vise à limiter la pollution de l’air en restreignant la circulation des véhicules les plus polluants. Pour ne rien arranger, les conditions de restrictions ne sont pas harmonisées sur le territoire français : type de vignette Crit’air interdites, jours de la semaine concernés, exemptions. Dans cette jungle administrative, de nombreux automobilistes s’interrogent sur le devenir de leur propre voiture.

Moins d’annonces de véhicules Crit'air 3

Depuis l’annonce de l’entrée en vigueur de ZFE plus restrictives début 2025, Leboncoin constate une baisse progressive du nombre d’annonces de véhicules Crit'air 3, avec un recul de 30 % du volume d'annonces entre 2021 et 2024. On passe ainsi de 350 000 véhicules Crit’air 3, en 2021 à 150 000 en 2024. Contrairement aux prévisions, aucun afflux massif de véhicules Crit'air 3 n’est observé.

« Contrairement à ce que nous pouvions penser, la baisse semble davantage être liée à un renouvellement naturel du parc, plutôt qu’à une anticipation de la perte de valeur de ces véhicules dans les zones concernées », commente Olivier Flavier, vice-président mobilité chez Leboncoin.

Est-ce que le prix des voitures Crit'air 3 baisse ?

Alors qu’on pouvait s’attendre à une chute des prix des véhicules Crit'air 3, les prix sont restés relativement stables, malgré les restrictions de circulation pour ces voitures d’occasion.

Entre le premier trimestre 2021 et le premier trimestre 2025, le prix moyen des véhicules Crit'air 3 vendus par des professionnels a fluctué entre 12 500 et 13 500 €, sans baisse significative, malgré les restrictions annoncées dans de nombreuses agglomérations, telles que Paris, Lyon et Montpellier.

« Les véhicules interdits en ville à cause des ZFE trouvent peut-être une seconde vie à la campagne, où ces restrictions n'existent pas encore. On observe de plus en plus ce phénomène : les voitures naissent en milieu urbain et terminent leur vie en zone rurale. Les ZFE risquent ainsi d'accentuer une forme de fracture entre des urbains plus aisés et des ruraux contraints de récupérer ces véhicules devenus indésirables en ville », déclare Eric Champarnaud, directeur général de C-ways.