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Face à la concurrence de la Chine, l’Union européenne a adopté une nouvelle taxe douanière pour les véhicules importés en dehors du Vieux Continent.
Le Progrès - Aujourd'hui à 17:00 - Temps de lecture :
La guerre commerciale entre la Chine et l’Europe se poursuit sur le terrain de l’automobile. En octobre 2024, la Commission européenne a adopté une taxe sur les voitures électriques chinoises qui varie de 7,8 à 35,3 % en fonction du constructeur. Inondé par les VE en provenance de Chine, le marché automobile européen peine à répondre et s’enfonce dans la crise.
Dans son règlement, adopté le 29 octobre 2024, la Commission estime que « la probabilité d'une augmentation substantielle des importations subventionnées constituerait une menace imminente de préjudice pour une industrie [automobile européenne, n.d.l.r.] déjà vulnérable. Un tel afflux d'importations à bas prix, gagnant une part de marché significative sur un marché en croissance rapide (…) conduirait l'industrie européenne à subir de lourdes pertes financières qui pourraient devenir rapidement insoutenables. »
La Chine, leader de l'électrique
Au moins une voiture électrique sur 10 vendues dans l’Union européenne vient de Chine, selon les données du cabinet d’analyse Schmidt Automotive Research. En pleine progression, la Chine continue de gagner des parts de marché en Europe. Elles sont passées de 1,9 % en 2020 à 14,1 %, au deuxième trimestre 2024, selon la Commission.
Les constructeurs chinois peuvent compter sur le gouvernement de Xi Jinping pour obtenir d’importantes subventions. Le leader chinois de l’électrique BYD a obtenu près de 2,8 milliards d’euros entre 2018 et 2024, selon l’Institut de Kiel. Un montant colossal qui permet notamment à la marque de proposer des véhicules à bas prix tout en profitant d’une main d’œuvre moins chère. Les premiers prix des VE se situent autour de 20 000 euros pour un modèle chinois contre 40 000 euros pour une voiture européenne.
Le cognac, une victime collatérale ?
Ainsi, pour rétablir l’équilibre, l’UE a imposé des droits de douane variables : 7,8 % pour Tesla, 17 % pour BYD, 18,8 % pour Geely ou 35,3 % pour SAID. Ils s’ajoutent aux 10 % de la clause de la nation la plus favorisée – une taxe qui s’applique à tous les véhicules importés en Europe. En France, il faut également ajouter 20 % pour la TVA. Au total, un véhicule électrique de BYD est taxé à hauteur de 47 % dans l’Hexagone, ce qui fait augmenter le prix de la voiture neuve.
En représailles, la Chine a imposé, dans la foulée, des droits de douane (35 à 39 %) sur les brandys européens comme le cognac et l'armagnac français. Un vrai coup dur pour la filière de l'eau-de-vie charentaise qui affirme perdre 50 millions d'euros par mois depuis octobre 2024. Récemment, la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a fait une visite à Pékin pour essayer de mettre fin à cette taxe.