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Automobile. Vous souvenez-vous de la R4 Savane dont Renault réutilise le nom aujourd’hui ?

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Nous sommes en 1956. La régie Renault a un nouveau patron, Pierre Dreyfus, bien décidé à dépoussiérer le constructeur français. Un des premiers chantiers consiste à barrer la route à la 2CV en trouvant une remplaçante à la vieillissante 4CV. On trouve un nom provisoire à cette remplaçante, la 350 pour 350 000, la somme en francs qu’elle devra coûter.

Le cahier des charges est simple : la « 350 » devra être facile à charger, on doit pouvoir accéder aux places arrière aisément, et son entretien devra se montrer le plus simple possible. Le patron définit les grandes lignes du projet « elle sera populaire, fonctionnelle, plus esthétique qu’une 2cv mais moins élégante qu’une Dauphine ! »

Des technologies inédites, et un vieux moteur !

La petite Renault fait l’objet de nombreuses études. Rapidement l’idée d’un châssis plate-forme s’impose. On fixe la caisse de la voiture sur un plancher plat à l’aide de 16 boulons, pour offrir une facilité de construction et de réparations. Le dessin de la carrosserie est revu plusieurs fois pour gagner en simplicité. Après avoir peaufiné les suspensions pendant des mois pour lui offrir le meilleur confort, il faut trouver un moteur à cette voiture.

Le bureau d’études travaille sur des motorisations à eau, à air, en ligne ou à plat. De nombreux essais sont effectués, on imagine même des bicylindres en transversal ou au contraire longitudinal. Finalement, en juin 1959, Louis Dreyfus tranche : la R4 reprend le moteur bien rodé de la 4CV !

Tout dans la R4 est fait pour faciliter la vie du conducteur. Pour la première fois elle ne nécessite ni graissages réguliers, ni corvée de vidange du radiateur grâce à un circuit de refroidissement totalement hermétique. Le graissage des articulations disparaît également, remplacé par les soufflets de cardans étanches.

Une voiture facile à vivre

Pour la première fois, l’entretien d’une voiture se limite à une vidange tous les 5000 km et un contrôle éventuel des principaux niveaux. Le système de refroidissement renferme du liquide de refroidissement apte à supporter les températures les plus extrêmes, il faut dire qu’avant même sa sortie, la R4 a déjà vu du pays.

La mise au point du modèle durera trois longues années. Pendant tout ce temps, les ingénieurs et pilotes de la régie feront subir d’innombrables séances de torture à la petite voiture. De -40°C à +50°C, les prototypes se succèdent et empruntent les pistes de Guinée, les dunes du Sahara, la Finlande ou encore les routes du Minnesota, sans compter les essais d’endurance sur des circuits français.

Au total, les prototypes parcourent 2 millions de kilomètres, dans la discrétion la plus totale. Au siège de la régie, les employés de Billancourt reçoivent des nouvelles des équipages par télégramme. Pour ne pas éveiller les soupçons, on donne un nom à la voiture, qui s'appellera Marie-Chantal !

C’est au Salon de l’auto de Paris 1961 que la Renault 4 est lancée. Avec ses formes inhabituelles et son concept inédit, Renault décide de prouver les qualités de sa voiture de deux façons. Premièrement, sur le stand de la marque, on installe la R4L sur de gros rouleaux tournant à grande vitesse et faisant changer de hauteur la voiture sans cesse. Une manière de démontrer son confort à toute épreuve.

Pour finir de convaincre la clientèle, on lui fait essayer.  Une campagne de grande envergure « Prenez le volant » est organisée à Paris, puis en Province, auprès de centaines de futurs clients. Le pari est gagné, la 4L a conquis le public, et il n’est pas prêt de la lâcher.

Une carrière incomparable

La Renault 4 connaît un succès énorme, bien aidée par de multiples évolutions. On lui offre un moteur 845 cm3 plus puissant en 1962, on l’habille bourgeoisement en « Parisienne », elle reçoit une 4e vitesse en 1967 et en 1968 la version « Plein Air » entend surfer sur le vent de liberté qui souffle sur le pays.

Le 9 septembre 1977, la Renault 4 passe la barre des 5 millions d’exemplaires produits. Mais sa carrière est loin d’être terminée. Malgré le succès des R5 puis Supercinq, elle continue de séduire la France rurale. Dans les années 80, elle reçoit un moteur 1108 cm3 Cléon et rien ne semble pouvoir l’arrêter.

La R4 n’a pas dit son dernier mot

En mai 1986, les Renault 4 et 4 TL à moteur 845 cm3 sont remplacées par la 4TL Savane à moteur 956 cm3. Cette version adopte de nouvelles roues, celle de la 5 GTL, des freins à disques à l’avant et un levier de frein à main entre les sièges. Cette version Savane va perdurer et on en trouve encore de nombreux exemplaires en occasion. De quoi donner des idées à Renault 40 ans plus tard.

La Renault 4 prend sa retraite en 1992, victime des normes de plus en plus compliquées à passer. Une dernière série baptisée « Bye Bye » marque les 1 000 derniers exemplaires produits. La Renault 4 est la voiture française la plus produite avec 8 135 424 exemplaires. Elle aura fini par enterrer la 2CV stoppée 4 ans plus tôt. Mais en 2025, Renault relance une version moderne de sa Renault 4. Si la technologie est désormais 100 % électrique, le nom Savane revient sur un concept de 4X4.

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