Audi fait marche arrière. Le constructeur allemand s’était engagé en 2021 à ne plus produire de moteurs à essence d’ici 2026. À horizon 2033, les voitures thermiques devaient disparaître du catalogue de la marque aux anneaux. Une promesse qui ne sera pas tenue. Arrivé en 2023 à la tête d’Audi, Gernot Döllner a changé la stratégie de la filiale du groupe Volkswagen.

Dans un entretien au média britannique Autocar, le PDG a acté le changement de stratégie de son entreprise. « Nous avons déjà décidé de prolonger la production au-delà des dates de fin communiquées par le passé », a précisé M. Döllner, qui souhaite diversifier le plan de route d’Audi.

Mais le groupe Volkswagen et sa filiale sont engagés dans une course contre-la-montre avec en ligne de mire : l’interdiction de la vente de voitures thermiques neuves dans l’Union européenne à partir de 2035. Une mesure qui devra être appliquée dans les 27 États membres, mais qui ne concernera pas tous les constructeurs.

Plus de flexibilité

Les « petites » marques, qui produisent moins de 1 000 véhicules par an, seront exemptés, à l’instar de Bugatti ou Ariel. La mesure s’appliquera donc à Audi et aux autres constructeurs même si la route vers le 100 % électrique est encore longue.

En revenant sur sa promesse d’une fin de la thermique d’ici 2033, Audi s’offre de la flexibilité « pour au moins sept, huit, peut-être dix ans supplémentaires », affirme le patron de la marque aux anneaux. Il veut jouer sur tous les terrains pour voir la réaction du marché et s’adapter tandis que l’électrique peine à s’imposer.

À la traîne sur le marché de l’électrique, Audi ne figure pas dans le top 10 des ventes en France. Mais la marque allemande travaille au développement de nouveaux modèles électriques prévus pour 2026 et 2027.