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Il faut parfois du silence pour que naisse la vraie rencontre. Avec son initiative « Hors ligne », l’autrice-compositrice-interprète Audrey-Michèle transforme sa rentrée montréalaise en un espace devenu rare : un spectacle sans écrans, où l’instant se vit sans filtres ni distractions. Jeudi 22 mai, au Ministère, le public est donc invité à déposer son téléphone dans un boîtier sécurisé à l’entrée.
Ce n’est pas une performance nostalgique du monde d’avant, mais un geste d’ancrage, un retour à l’essentiel, dit l’artiste folk.
« Sans qu’on s’en rende compte, avoir toujours le filtre d’un écran dans nos vies, même s’il est dans notre poche, ça fait qu’on est toujours un peu ailleurs, explique Audrey-Michèle, rencontrée à quelques jours du spectacle. Je souhaite que les gens soient présents dans le moment. Et pour le spectacle, ça fait qu’on a un moment qui est juste pour nous. »
Le spectacle marquera non seulement la rentrée à Montréal de son album La montagne en forme de maison, paru en novembre dernier, mais aussi le lancement du mouvement « Hors ligne », une initiative qu’elle a imaginée après avoir découvert l’Offline Club, un projet européen voué au renouement humain. « Je les ai approchés pour obtenir une licence à Montréal. Ils m’ont dit de démarrer mon truc et qu’ils me reviendraient quand ils auraient plus de temps. Ils ont énormément de succès et peu de temps en ce moment. » Elle n’a pas attendu leur retour.
« Hors ligne », c’est une série d’événements pensés pour encourager la déconnexion volontaire. « Je pense à l’impact des écrans dans nos vies depuis longtemps. Je voulais créer des occasions pour décrocher. » Sa proposition se veut douce, jamais prescriptive : « Je ne suis pas en train de dire que c’est mal, les écrans. Mais passer un moment loin de ça, ça favorise l’espace et la lenteur. »
Cette lenteur, elle l’a cultivée aussi dans la création de La montagne en forme de maison, un premier album issu d’un processus de quatre ans, porté par les collaborations de Michel Rivard, Philippe B, Amylie, Jipé Dalpé et d’autres complices. Le disque est profondément enraciné dans la simplicité. « C’est un album que j’ai fait dans la lenteur. Pour moi, être déconnectée, c’est choisir un autre rythme. »
Profiter du temps
Pour elle, les téléphones cellulaires sont intimement liés à une impression d’avoir constamment le cerveau rempli. « Quand on a le cerveau plus vide, on peut le remplir avec les choses qu’on choisit, dit-elle. Au fil des ans, on a laissé les écrans entrer dans nos vies sans se demander si c’est là qu’on voulait vraiment passer notre temps. Le temps, c’est tellement précieux. »
Le spectacle du 22 mai réunira Audrey-Michèle en trio avec David Massé et Guillaume Bourque, et accueillera également Jipé Dalpé et Amylie sur scène. En première partie, Mathéo Hannequin se réjouit à l’idée de « voir des visages et pas des écrans ».
Dans la foulée du lancement, Audrey-Michèle prépare une première retraite détox numérique en Estrie, en collaboration avec le Bureau estrien de l’audiovisuel et du multimédia, le BEAM. Les spectateurs du spectacle recevront un code promo. « Je veux créer une communauté déconnectée. Une grande famille. » Elle réfléchit aussi à une promotion hors des réseaux sociaux. « Le moins de publications possible… parce que c’est ça le point. Je veux que ce mouvement reste cohérent avec mes valeurs. »
Et quand on lui demande si elle prépare un deuxième album, elle répond simplement : « Je ne pense vraiment pas à un deuxième album. J’ai des idées créatives, mais elles ne sont pas en lien avec un album. »
Ce printemps, Audrey-Michèle nous invite donc à ralentir. À respirer. Et surtout, à écouter.
La rentrée montréalaise « Hors ligne » d’Audrey-Michèle aura lieu le jeudi 22 mai, à 20 h 30, au Ministère.