NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Le bilan humain des inondations au Texas dépasse désormais les cent morts. Le shérif du comté de Kerr, le plus touché, a fait état de 84 morts, dont 28 enfants, qui participaient à un camp d'été. Les eaux du fleuve Guadalupe, tout proche, sont montées de 8 mètres en quarante-cinq minutes le 4 juillet. L'émotion nationale n'empêche pas le ressac politique de remonter jusqu'à Washington.
Les Démocrates imputent en effet à l'Administration Trump la responsabilité du manque d'anticipation dans cette catastrophe. C'est le cas de Christopher S. Murphy, sénateur du Connecticut, qui a écrit sur les réseaux sociaux que "des prévisions météorologiques précises permettent d'éviter des catastrophes mortelles". Et de fustiger : "Les attaques inconsidérées de Trump contre les fonctionnaires, comme les météorologues, ont des conséquences."
Un "acte de Dieu"
Comme on le sait, le Département pour l'efficacité gouvernementale (DOGE), dirigé par Elon Musk jusqu'en mai, dans sa volonté de réduire la masse salariale de la fonction publique, a proposé des départs volontaires ainsi que des retraites anticipées aux fonctionnaires fédéraux. Il a également mis fin à la majorité des contrats en période d'essai.
La porte-parole de la Maison-Blanche, Karoline Leavitt, a dénoncé "les élus démocrates [qui] tentent de politiser cette affaire". Celle qui lie sa foi fervente à son engagement au service de Donald Trump, voit dans les inondations "un acte de Dieu" – la remarque a suscité l'indignation. Le Républicain Ted Cruz, sénateur du Texas, a condamné également les personnes "qui se livrent à des jeux partisans et tentent de rendre leurs adversaires responsables d'une catastrophe naturelle". Donald Trump, lui, ne s'est jamais privé de les reprocher aux Démocrates, comme lors des incendies qui ont ravagé Los Angeles, début d'année.
"Une catastrophe comme on n'en a pas vu en 100 ans": pourquoi le Texas est dévasté par les inondationsAgences météos en sous-effectifs
L'Administration Trump marche sur des œufs. Parmi les agences fédérales impactées par les suppressions d'effectifs imposées par le DOGE, le National Weather Service (NWS), l'agence gouvernementale qui fournit les prévisions météorologiques aux États-Unis, a perdu 600 de ses 4 200 employés – un sur sept – selon Tom Fahy, directeur du syndicat du NWS, interrogé par la BBC. Conséquence : plusieurs bureaux locaux du NWS seraient en sous-effectifs, selon le syndicaliste. Les bureaux locaux du NWS émettent des prévisions quotidiennes mais aussi les alertes en cas de tempêtes, de tornades ainsi que de phénomènes risquant de provoquer des inondations ou des feux de forêts.
Début avril, déjà, l'agence de presse Associated Press (AP) titrait ainsi une de ses dépêches : "Près de la moitié des bureaux du National Weather Service affichent un taux de vacance de 20 %, ce qui constitue un risque selon les experts". La dépêche de l'AP relevait, notamment, que le bureau de Houston, au Texas, avait un taux de vacance de 30 %. "C'est une situation de crise", déclarait alors à l'AP Brad Colman, ancien président de l'American Meteorological Society, non sans prémonition : "Nous allons inévitablement perdre des vies à cause du risque supplémentaire engendré par à ce manque de personnel".
Près de 70 morts dans les inondations au Texas, les recherches de plus en plus désespéréesLa responsabilité des autorités locales
Depuis février, le NWS a confirmé qu'il a suspendu ou réduit les lancements de ballons météorologiques dans au moins onze endroits du pays, faute de personnel. Les autorités locales ont reproché au NWS d'avoir émis, la semaine dernière, des prévisions qui sous-estimaient l'ampleur des précipitations à venir. D'anciens responsables du service météorologique estiment que les prévisions du NWS et ses alertes au risque d'inondations ont été aussi rapides que possible.
À l'inverse, la responsabilité des autorités locales est mise en cause, notamment par des habitants qui se sont plaints de ne pas avoir été avertis suffisamment tôt des risques d'inondations. Selon un média d'investigation texan, KXAN, les messages sur les réseaux sociaux indiquent "des retards apparents dans l'information du public par les autorités du comté de Kerr".
Selon KXAN, quatre heures fatidiques se sont écoulées entre la première alerte aux crues du NWS et sa répercussion par la police de Kerrville. Plusieurs médias américains rappellent que le comté de Kerr a renoncé à un système d'alerte, pourtant préconisé après des inondations, en 2017. Le projet a été rejeté car jugé trop coûteux. "Les contribuables ne voulaient pas le payer", se défend auprès du New York Times Rob Kelly, plus haut fonctionnaire élu du comté.
Il ressort également que nombre de campings du comté, dont le camp Mystic, où ont périt 28 enfants, se trouvent dans des zones inondables, désignées à haut risque par l'Agence fédérale de gestion des urgences (FEMA). La Maison-Blanche a admis, lundi, qu'elle réfléchissait encore au sort de la FEMA, dont Donald Trump a annoncé maintes fois la suppression.
"Je suis désolé, je ne vais pas m'en sortir" : un homme a perdu la vie en voulant sauver sa famille des inondations au TexasPour accéder à cet article, veuillez vous connecter au réseau internet.