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Ce week-end, le Palais des Beaux-Arts de Charleroi sera tout bruissant du Festival Studio PBA, aboutissement d'un vaste projet pédagogique mêlant librement chant, théâtre et mouvement. Recrutés sur auditions en novembre dernier, ils sont ainsi douze chanteurs et douze danseurs de moins de trente ans, immergés depuis six mois dans un bain d'expérimentation et de créativité. Mozart, Schubert, Bernstein y croiseront le rap, le slam et la pop, fusionnés ou par plis séparés, en collaboration avec le chanteur et chef Pedro Beriso, l'Ensemble Maelström, la Clinic Orgasm Society, l'omniscient Patrick Leterme, et tous les grands conservatoires à la ronde (nord de la France compris).
L'initiative en revient à Marie Noble, directrice générale et artistique des lieux depuis mars 2023. Cette diplômée en philologie germanique et en philosophie, se définit avant tout comme "créatrice de liens". Son curriculum le confirme, qui la vit successivement commissaire adjointe de Mons 2015 – un projet qui l'occupa durant huit ans -, responsable de la transversalité au Bozar et commissaire générale de la Foire du livre.
Peut-on penser qu'avec le PBA de Charleroi, c'est encore tout autre chose qui se joue ?
Avec ce Festival Studio, nous vivons l'aboutissement d'un processus passionnant, opérant sur de multiples plans : suivre ces jeunes hyperdoués dans leur évolution, mesurer l'engagement des artistes qui les encadrent, voir aussi les projets les plus fous qui se réalisent concrètement, c'est incroyablement inspirant.
Il existe une tradition du "lyrique léger" au PBA, nourrie par le travail de l'ancien Studio Lyrique, fondé par Marcel Vanneau. Quel est aujourd'hui votre objectif dans ce domaine ?
Nous n'avons pas d'orchestre et nous ne sommes pas un opéra, notre atout est notre singularité et notre agilité ! Oui, notre domaine restera le lyrique léger, entendez le théâtre musical, l'opérette, la comédie musicale, et toutes les formes lyriques alternatives, pourvu qu'elles soient en rapport avec nos moyens techniques et financiers. Songez qu'une représentation d'opéra – ainsi que le prévoit l'export des productions de l'Opéra Royal de Wallonie – nous coûte au minimum 100 000 euros, une somme colossale au regard de notre budget annuel. Ce n'est donc pas le bon format pour le PBA, j'en ai parlé très franchement avec Stefano Pace, directeur de l'ORW, et nous sommes à la recherche de formules plus "justes", notamment le recours à des trajets en bus, avec conférencier et drink à bord. Nous tablons aussi sur des coproductions compatibles avec nos spécificités et nos objectifs sociaux, en relation avec des maisons comme les Bouffes du Nord, les opéras de Massy, Reims, Compiègne, Tourcoing, le Theatermusiek Transparant, les Mozartiades ou encore la Co-Opérative.
Demi-finales du Reine Elisabeth : un seul concerto de MozartPouvez-vous nous décrire quelques projets de cette saison ?
Outre le festival de ce week-end, lui-même mené en étroite collaboration avec Patrick Leterme, qui est notre "artiste associé" pour cinq ans, nous aurons la création en septembre de La Revanche de l'Arbre, "spectacle choral et symphonique" de Patrick, en wallon, dans une mise en scène d'Ingrid von Wantoch Rekowski, suivie d'une tournée qui nous mènera dans toute la Wallonie.
Outre la musique, le festival qui se déroule ce week-end est largement consacré à la danse, quelles sont vos perspectives dans ce domaine ?
Grâce à une aide de la Loterie Nationale, nous avons pu récupérer – après diverses péripéties – un vaste local en contrebas du bâtiment. Nous l'avons vidé (neuf conteneurs de déchets…) et y avons remis l'eau et l'électricité, des toilettes et des douches, un plancher pour les danseurs, et, à l'occasion du festival, nous l'inaugurons ce week-end ! Tout le monde s'y est mis, l'équipe a désherbé les alentours et passé le balai, aujourd'hui, c'est magnifique, branché, opérationnel, c'est ce que j'appelle "prestige et cow-boy". On est dans l'énergie, dans le "faire" collectif, c'est un état d'esprit enthousiasmant !
Concours musical reine Elisabeth: des militants devant l'événement protestent contre le sponsoring de Total et BNP ParibasLe Palais lui-même est un lieu exceptionnel...
Charleroi métropole abrite 600 000 habitants, c'est la plus grande métropole de Wallonie, pour laquelle le PBA offre l'infrastructure la plus complète de la Région. Nous disposons de quatre salles, 2000 m² d'espace d'exposition, le plus grand plateau de scène de Wallonie, un grill à 24 m, une fosse d'orchestre, etc. Plus dix-sept œuvres d'art majeures (dont une fresque de Magritte), c'est la caverne d'Ali Baba et Saint-Nicolas tous les jours !
Infos : www.pba.be
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