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Au Nouveau-Brunswick bilingue, le français presque absent de la période de questions

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Dans le parlement de la seule province officiellement bilingue du pays, le français a été ultra minoritaire lors des périodes de questions des mois de mai et de juin. La commissaire aux langues officielles se dit préoccupée par la situation.

Lors de cette période, environ 9 % des échanges se sont fait en français en excluant les interventions de la présidente de l'Assemblée et les remerciements d'usages qui précèdent les interventions.

La période de questions est un moment où les députés de l’opposition peuvent questionner directement les ministres sur les dossiers de l’heure.

Au maximum, la langue de Molière a été utilisée six minutes pendant la période des questions qui peut durer de 30 à 32 minutes.

Le français a touché le fond le 15 mai, sans aucune question ni réponse en français. La durée médiane de l'utilisation du français lors de ces deux mois a été de 2 minutes.

Répondre dans la langue de la question

L’utilisation du français est également minoritaire chez la première ministre, qui s’est levée pour répondre à 45 questions. Au total, trois réponses ont été offertes en français, deux autres avaient des passages dans les deux langues. Les 40 autres interventions étaient en anglais seulement.

La première ministre Susan Holt lors d'une mêlée de presse à Fredericton.

Bien que parfaitement bilingue, Susan Holt préfère régulièrement répondre en anglais, sauf lorsque la question est posée en français.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Interpellée, la première ministre qui est anglophone, mais parfaitement bilingue, se justifie.

Typiquement, j’essaie de répondre dans la langue que la question m’a été posée.

Pour atteindre un meilleur équilibre, elle en appelle donc à l’opposition. Peut-être que ça demande que les questions arrivent en français, lance Susan Holt. On encourage que les deux langues soient utilisées.

Les ministres de l'Éducation et des Transports, respectivement Claire Johnson et Chuck Chiasson, tous deux francophones, donnent la même réponse que la première ministre. C'est ainsi qu'ils justifient d'avoir fait la majorité de leurs interventions en anglais.

118 questions dont 2 en français

En effet, les questions adressées aux membres du gouvernement l'ont été majoritairement en anglais.

L’élu qui dispose de la plus grande tribune à l’Assemblée législative est bilingue et se présente comme l'héritier d'une double culture. Il s’agit du chef de l’opposition officielle, Glen Savoie.

Une photo de Glen Savoie lors d'une mêlée de presse à Fredericton.

L'utilisation du français à la période de questions relève de l'exception chez Glen Savoie.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Avec 118 questions posées en mai et juin, il trône largement au sommet des députés qui se sont le plus levés pour questionner le gouvernement.

Toutefois, seules deux de ses questions ont été posées en français et sept autres ont eu un passage dans les deux langues.

Une photo en contre-plongée de l'Assemblée législative du N.-B.

Glen Savoie reconnaît qu'il y a une amélioration possible quant à son utilisation du français lors de la période des questions.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Questionné sur le choix de faire peu de place au français, l'ancien ministre de la Francophonie s’est montré sur la défensive.

Dans le moment [parler anglais], c’est ça que je fais, mais je peux changer instantanément. J’ai le droit d’utiliser les deux langues, se justifie-t-il.

Il reconnaît toutefois qu'il y a de la place à l'amélioration : Est-ce que je peux faire mieux? Oui, absolument.

Dans les deux jours suivants cette réponse, Glen Savoie a posé cinq questions dans les deux langues et ses deux premières questions uniquement en français pour la période du mois de mai et juin.

Une opposition anglophone

Au-delà de Glen Savoie, les députés de l'opposition sont majoritairement anglophones unilingues. Au total, 11 députés de l’opposition sur 17 ne parlent pas français. Tous sont du parti progressiste-conservateur.

Bill Hogan lors d'une mêlée de presse à Fredericton.

Le député et ancien ministre de l'Éducation Bill Hogan est bilingue.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Des députés comme Bill Hogan (26 questions) ou Rob Weir (3 questions) sont bilingues. Mais à l'exception d’une intervention avec un court passage en français, toutes leurs interventions ont été dans la langue de Shakespeare.

Chez les progressistes-conservateurs, seul le député Don Monahan a parfois alterné entre les deux langues en posant deux questions en français et neuf en anglais.

Contrairement aux progressistes-conservateurs, les députés du Parti vert ne peuvent poser que neuf questions par semaine. Sur 36 questions ce printemps, quatre étaient en français.

Ceux qui répondent en français

Il y a tout de même des ministres francophones qui ont choisi ce printemps de répondre uniquement en français, même aux questions posées en anglais.

Une photo de Gilles LePage lors d'une mêlée de presse à Fredericton.

Le ministre de l'Environnement Gilles LePage a choisi de répondre aux 9 questions qui lui étaient adressées en français.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

C’est le cas de Gilles LePage, Robert Gauvin, Lyne Chantale Boudreau, Isabelle Thériault, Jean-Claude D’Amours et Pat Finnigan.

C’est un choix assumé dans le cas de Robert Gauvin, qui a constaté que le français est minoritaire dans les échanges. Avec le décès de Mme Maillet, ça m’a fait réaliser l’importance de toujours être capable de parler en français.

Craint-il de se faire reprocher de ne pas répondre dans la langue de la question? Ça me surprendrait que cela arrive, ça ne m’inquiète pas, répond-il.

Une photo de Robert Gauvin lors d'une mêlée de presse à Fredericton.

Robert Gauvin assume le choix de ne répondre qu'en français lors de la période de questions.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

Cependant, ces ministres ont moins été au cœur de l’actualité politique printanière que d'autres de leurs collègues. Certains n’ont eu qu’une seule question leur étant adressée.

Lors de ses six années au pouvoir, l’ancien premier ministre Blaine Higgs ainsi que l’importante majorité des membres de son cabinet n’ont jamais répondu en français aux questions qui leur étaient adressées puisque c’est une langue qu’ils n’ont jamais apprise.

Courtoisie et équilibre

La commissaire aux langues officielles est préoccupée par la faible utilisation du français à la période de questions, un phénomène que son bureau documente annuellement. Selon cette compilation, l’utilisation du français n’a pas dépassé les 20 % dans les dernières années.

Ça passe un message qu’une langue n’est pas aussi importante que l’autre.

Mais répondre dans la langue de la question est en effet une courtoisie appréciée, fait remarquer Shirley MacLean.

On a l’impression [...] qu'on est mieux écouté et mieux entendu lorsque la réponse est dans la langue dans laquelle on a posé la question.

Une photo de Shirley MacLean dans son bureau.

La commissaire aux langues officielles Shirley MacLean aimerait bien qu'une utilisation paritaire des langues officielles soit atteinte lors de la période de questions.

Photo : Radio-Canada

La solution, selon elle, serait que les francophones et les francophiles, ceux qui ont la capacité de parler français, prennent la relève et utilisent la langue française.

Elle suggère également que parfois certains ministres se permettent de répondre deux fois, en anglais et en français.

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