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Au N.-B., la communauté LGBTQ+ dit se sentir plus en sécurité sous le gouvernement Holt

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Le 17 mai marque la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie. Au Nouveau-Brunswick, des intervenants de la communauté LGBTQ+ disent se sentir davantage en sécurité sous le gouvernement de Susan Holt, mais constatent une montée de la désinformation et de la haine en ligne.

Ainsi, contrairement aux deux dernières années, certains organismes LGBTQ+ ne manifesteront pas devant l’Assemblée législative à Fredericton ce samedi.

Le gouvernement Holt nous donne plus d’espoir et on se sent plus en sécurité, explique Nat Goguen, de Fierté Dieppe. Beaucoup des manifestations [en 2023 et 2024] étaient à cause de ce que le gouvernement Higgs proposait pour les enfants dans les écoles.

En mai 2023, ils étaient 700 personnes à s’être réunies à Fredericton pour exprimer leurs désaccords sur les changements controversés à la politique 713 sur l’identité de genre et l'orientation sexuelle dans les écoles.

Des gens rassemblés sur la pelouse devant l'édifice de l'Assemblée législative. Des personnes agitent des drapeaux arc-en-ciel, transgenres et agenre.

Mai 2023, Fredericton.

Photo : Radio-Canada / Isabelle Arseneau

L’année suivante, toujours au même endroit, la communauté s'est à nouveau rassemblée pour montrer son insatisfaction envers les décisions et propos jugés anti-LGBTQ+ du gouvernement Higgs.

Mais l’élection de Susan Holt en octobre 2024 change la donne. Avec un gouvernement libéral majoritaire, elle annule les changements imposés par Higgs à la Politique 713. Un changement de politique qui a été un soulagement dans la communauté LGBTQ+.

Susan Holt émue.

Susan Holt lors de son élection en octobre 2024. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

La présidente d’Alter Acadie, Emily Muckler, indique que son organisme a de très bonnes relations avec le gouvernement Holt.

L’année passée, on était en plein litige contre le gouvernement provincial à cause de la politique 713, puis cette année on ne l’est plus, dit-elle. La situation s’améliore du fait que notre gouvernement n’est pas constamment en train d’attaquer la communauté trans, mais ça ne veut pas dire que la bataille est gagnée.

Emily Muckler explique qu’il reste encore beaucoup de travail à faire dans la province pour déconstruire les propos et les mythes propagés par les personnes au pouvoir au dernier mandat.

Un déjà vu évité de justesse

Après l’épisode Higgs, les récentes élections fédérales ont aussi créé des sueurs froides auprès d’organismes militant pour les droits des personnes LGBTQ+.

Le chef du Parti conservateur du Canada, Pierre Poilievre, avait notamment déclaré en 2025 qu’il ne connaissait que deux genres : le masculin et le féminin, et qu’il a d’autres priorités.

Au Nouveau-Brunswick, ayant vécu ça de notre [ancien] premier ministre provincial, en voyant un peu ça dans le candidat conservateur au niveau national, je pense qu’il y a eu une réponse : non, on ne veut pas ça à nouveau, dit Emily Muckler.

Pierre Poilièvre et Blaine Higgs se sert la main et sourient à la caméra.

Le chef des conservateurs fédéraux, Pierre Poilièvre (à gauche) et l'ancien premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs en mars 2024. (Photo d'archives)

Photo : (Blaine Higgs/X)

On attendait toute la réponse des élections, on était tellement concentrées sur ça, se remémore Nat Goguen. C’était une élection tellement importante pour [nos droits].

Une montée de la haine en ligne

Si les résultats des élections provinciales et fédérales ont permis aux organismes de respirer un peu mieux, tout n’est pas rose.

Ça ne veut pas dire que parce qu’on élit un gouvernement libéral un peu plus de gauche, que toute cette transphobie-là s’efface du jour au lendemain, résume Emily Muckler.

Le plus gros défi en 2025 je dirais que c’est le montant de commentaires et de messages antitrans et anti 2Slgbtq+ qui se passent sur nos médias sociaux.

Nat Goguen dit observer une hausse des commentaires irrespectueux ces dernières années. C’est devenu presque normalisé, déplore-t-iel.

Des gens qui participent à une manifestation.

Le 17 mai 1990, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) retire l’homosexualité de sa liste des maladies mentales. En 2003, la Fondation québécoise Émergence crée la première journée internationale contre l’homophobie. Elle choisit la date symbolique du 17 mai.

Photo : La Presse canadienne / Seth Wenig

En 2025, la désinformation abondante sur les médias sociaux a aussi de lourdes conséquences sur les communautés LGBTQ+, selon la Fondation Émergence, qui lutte contre l’homophobie à travers différentes actions sur la question des droits et libertés des personnes LGBTQ+.

Notre communauté est tellement et tout le temps menacé, qu’après un bout, on devienne comme fatigué émotionnellement et physiquement de combattre alors souvent on a comme besoin de la relève des alliés, dit Nat Goguen.

La fatigue des militants

Le directeur général de la Fondation Émergence, Laurent Breault, confirme que ce sentiment d’épuisement se fait sentir à l’échelle nationale et en Amérique du Nord.

En 2024, la Fondation Émergence avait sonné l’alarme en raison de reculs des droits des personnes LGBTQ+ enregistrés dans plusieurs parties du monde.

Malheureusement on aura été un peu tristement visionnaire. On ne pensait pas pratiquement qu’il y aurait eu autant de recul à ce point, notamment depuis les élections des républicains aux États-Unis, dit Laurent Breault un an plus tard.

Un manifestant effectue deux doigts d'honneur à un contre-manifestant qui lui fait un coeur avec ses mains.

Un manifestant et un contre-manifestant utilise des stratégies différentes pour communiquer : l'amour et la haine.

Photo : La Presse canadienne / Spencer Colby

Devenir un allié actif

Pour freiner ce recul, les intervenants s’entendent à dire que l’appui des personnes alliées est primordial. Le slogan choisi par la Fondation Émergence pour sa campagne pan nationale du 17 mai cette année est Chaque allié.e compte.

Laurent Breault note qu’un sondage IPSOS de 2024 révèle que 30 % des Canadiens se considèrent comme des alliés actifs et 58 % se disent silencieux/indifférents.

Tous les gestes sont les bienvenus, à la hauteur de ce que les gens sont capables de faire. C’est dans le cumul des petits gestes qu’on crée un mouvement de résistance puis de solidarité, explique Laurent Breault.

Parmi ces gestes, Laurent Breault invite notamment les gens à intervenir lorsque l’on entend des propos haineux ou erronés.

Quand les alliés nous soutiennent, ça fait tellement une grosse différence, affirme Nat Goguen.

Alter Acadie invite le public a consulter les ressources sur son site web.

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