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Life 09/07/2025 15:13 Actualisé le 09/07/2025 15:38
De forts écarts de genre et un poids très marqué de l’origine sociale, ont été remarqués.
Par Claire Tervé avec AFP
EDUCATION - Peut (largement) mieux faire. Le niveau des élèves de troisième en français et mathématiques n’est pas flamboyant, loin de là. Moins de la moitié d’entre eux ont une maîtrise satisfaisante de la langue de Molière et des maths, selon les services du ministère de l’Éducation nationale, après des tests passés à la rentrée 2024, cités par l’AFP.
De forts écarts de genre et un poids très marqué de l’origine sociale, ont été remarqués, selon les services du ministère de l’Éducation nationale. « En troisième, en français, 46,6 % des élèves ont une maîtrise satisfaisante en compétences langagières et linguistiques », avec une forte avance des filles (54,7 %, contre 38,7 % des garçons), constate mercredi la Depp, la direction des études statistiques du ministère, d’après des tests passés à la rentrée 2024.
Les élèves du secteur public hors éducation prioritaire affichent des résultats quasiment deux fois meilleurs que ceux qui sont scolarisés dans des collèges de réseaux d’éducation prioritaire (REP et REP+), en français mais aussi en mathématiques. En cinquième aussi, les résultats des élèves passent quasiment du simple au double en fonction de leur origine sociale.
En troisième, mais même pas le niveau attendu en CM2
En lecture, 60,4 % des élèves de troisième présentent une maîtrise satisfaisante (capables de lire 150 mots et plus en une minute) mais 16,8 % n’ont pas le niveau de lecture attendu en CM2. En mathématiques, seuls 45,7 % des élèves ont acquis suffisamment d’automatismes, avec les garçons légèrement en tête.
Cette proportion baisse en cours de collège puisqu’en cinquième, en français, un peu plus de la moitié des élèves (52,3 %) ont encore une maîtrise satisfaisante en compétences langagières, observe la Depp. En 5e, l’écart de genre est déjà très installé : 59 % des filles présentent de bons acquis de français contre 45,6 % des garçons.
En mathématiques, 46 % des élèves présentent des automatismes satisfaisants, dont près de 53 % pour les garçons et seulement 39,9 % des filles. Les études montrent que l’avance des garçons en maths s’installe dès l’entrée à l’école élémentaire.
Le « poids des stéréotypes de genre »
En France, l’écart est l’un des plus marqués des pays de l’UE. La ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a lancé une stratégie pour tenter de réduire cet écart.
Selon l’Institut des politiques publiques, cité par Le Monde en 2024, l’explication de ces différences est à chercher du côté du « poids des stéréotypes de genre qui pèsent sur les élèves » et se « diffusent tôt et très largement au sein de la société ».
Cet écart « s’observe dans toutes les catégories sociales et configurations familiales, et sur l’ensemble du territoire », souligne-t-il dans une note sur « Le décrochage des filles en mathématiques dès le CP », publiée en janvier 2024.