Le Clos-Lucé est en quelque sorte le legs posthume de Gonzague Saint Bris. L’écrivain et conteur, disparu en 2017, avait su enchanter ce manoir de briques et de souvenirs, dans un mélange de fantaisie et de sérieux. Transformer une simple maison de famille en un conservatoire léonardien relève d’un défi auquel s’attelle depuis vingt ans, avec succès, son frère, François Saint Bris. Plus de 500 000 visiteurs franchissent chaque année les grilles de ce château de la Loire, dont le vaste parc, en une vague de roses et de pelouse, fait battre le cœur d’Amboise, la cité royale. Le peintre de La Joconde y a rendu son dernier souffle le 2 mai 1519 et repose non loin de là, dans la petite chapelle du château d’Amboise, quoique la présence de son corps y soit plus que douteuse… Ce qui ne l’est pas, c’est l’existence que Léonard mena au Clos-Lucé, de 1516 à 1519, les trois dernières années d’une vie d’infatigable touche-à-tout. De pièce en pièce, on en découvre l’étendue et le génie. Comment dans…