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Attentat d’Air India : le chagrin d’un fils nourrit son travail contre le terrorisme

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Il y a 40 ans, la vie de Susheel Gupta a basculé lorsque sa mère est morte dans le vol 182 d'Air India, qui a explosé au-dessus de l’océan Atlantique. Après des décennies, le chagrin du fils nourrit son travail dans la lutte contre le terrorisme et le soutien aux victimes.

Susheel Gupta avait 12 ans lorsque sa mère, Ramwati Gupta, s'est embarquée à bord du vol 182 d'Air India. L'adolescent, dont la famille, qui habitait Ottawa, avait prévu un voyage en Inde pour rendre visite à des proches, devait être à bord.

Si j'étais parti plus tôt, j'aurais raté la remise des diplômes de 7e année, alors j'ai insisté auprès de mes parents, raconte Susheel Gupta. Finalement, la famille a modifié ses projets de voyage, et la mère de Susheel Gupta a pris l'avion avant lui, son père et lui devant la rejoindre quelques semaines plus tard.

Elle voyageait avec mon billet d'avion et occupait mon siège, ajoute-t-il.

Ramwati Gupta ne s’est jamais rendue en Inde.

L’attentat terroriste le plus meurtrier de l'histoire canadienne

Parti de Toronto, le vol 182 d'Air India devait assurer la liaison jusqu'à Mumbai, en passant par Montréal et Londres. Le 23 juin 1985, il a explosé au large des côtes irlandaises. Les 329 personnes qui étaient à bord sont mortes.

À peu près au même moment, une bombe a explosé à l'aéroport Narita, au Japon, tuant deux bagagistes qui transféraient une valise de Vancouver vers un vol d'Air India.

Le complot a été ourdi par des sections radicales de la communauté sikhe de Vancouver et d’ailleurs, qui souhaitaient fonder un pays indépendant, le Khalistan, dans la province du [Pendjab], située dans le nord-ouest de l’Inde, indique un rapport du gouvernement canadien de 2005 portant sur la tragédie.

Cet événement est considéré comme l’attentat terroriste le plus meurtrier de l'histoire du Canada.

Alors que lundi marque le 40e anniversaire de cette tragédie, Susheel Gupta, aujourd'hui haut responsable dans la lutte contre le terrorisme à la Gendarmerie royale du Canada (GRC), affirme que la douleur ne disparaissait jamais complètement.

J'ai deux petites filles et il ne se passe pas un jour sans que je souhaite que ma mère soit encore en vie pour qu'elles puissent la rencontrer.

Susheel Gupta, jeune, et sa mère.

Susheel Gupta est photographié à l'âge de 10 ans avec sa mère Ramwati Gupta, en 1982, à Waterloo, en Ontario.

Photo : Fournie par Susheel Gupta

À la recherche de réponses

Susheel Gupta affirme que ce n'est pas seulement la perte de leurs proches qui a dévasté les familles. C'est aussi la façon dont elles ont été traitées à l’époque.

Susheel Gupta se souvient que, dans les heures qui ont suivi l'attentat, sa famille cherchait désespérément des réponses, mais se heurtait à un vide d'informations officielles.

Il existait autrefois un annuaire téléphonique. Mon père essayait de joindre les agences gouvernementales, ajoute-t-il. Personne ne répondait à nos appels.

Deux jours plus tard, Susheel Gupta et son père se sont envolés pour Cork, en Irlande, grâce aux deux billets offerts par Air India à chaque famille. Son frère, alors âgé de 18 ans, est resté au Canada.

En Irlande, ils ont rejoint des milliers de proches en deuil venus du monde entier à la recherche de réponses.

Il y avait des représentants du gouvernement américain, britannique, français, indien, se souvient Susheel Gupta. Toutefois, aucun représentant canadien n'était présent sur place, et il a fallu attendre neuf jours avant que des représentants viennent parler aux familles.

Le monument commémoratif.

Le parc Stanley, à Vancouver, abrite un monument dédié aux 329 victimes du vol 182 d'Air India. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Ben Nelms

Soutien inadéquat

Quatre décennies après la tragédie, la GRC a publié un communiqué, indiquant que l’enquête sur l’attentat a révélé des lacunes majeures dans l’échange de renseignements, la coordination inter-organismes et la manière de soutenir les familles des victimes.

Il n’y avait pas de services pour les victimes en 1985, précise l’ancien sous-commissaire de la GRC, Gary Bass, qui a supervisé l’enquête. Les familles se plaignaient surtout de ne pas être tenues au courant.

C’est grâce au travail de Bal Gupta, le père de Susheel, que des réunions d'information régulières ont finalement permis d'instaurer un climat de confiance entre les familles et les enquêteurs. Dans les mois qui ont suivi la tragédie, l'Association des familles des victimes d'Air India (AIVFA) a été créée. Bal Gupta a coordonné le groupe de 1985 à 2005.

Une célébration de famille.

Susheel Gupta, enfant, célébrant son anniversaire avec sa mère Ramwati.

Photo : Fournie par Susheel Gupta

Transformer la douleur en service public

S'il y avait un moyen de gérer la frustration liée à la façon dont nous étions traités, c'était de faire partie du système, déclare Susheel Gupta.

Âgé de 52 ans, il est aujourd'hui directeur principal des opérations stratégiques au sein de la section Antiterrorisme et Sécurité nationale de la GRC à Ottawa. Il a également occupé le poste de procureur fédéral au sein du Service des poursuites pénales du Canada.

Susheel Gupta reçoit une médaille.

Cette année, Susheel Gupta a reçu la médaille du Couronnement du roi Charles III pour son travail professionnel et personnel en faveur des victimes du terrorisme et des événements causant de nombreuses victimes.

Photo : martine chénier

Son rôle consiste à planifier et à fournir un soutien aux victimes du terrorisme et des événements causant de nombreuses victimes.

Ce travail l'a amené à voyager à travers le Canada et à l'étranger, plus récemment à Vancouver à la suite de la tragédie du festival philippin Lapu Lapu en avril 2025, lorsqu'un conducteur a percuté une foule lors d'un festival de rue, tuant 11 personnes et en blessant beaucoup d'autres.

Nous avons organisé un rassemblement de plus de 100 victimes et familles parce que nous estimions que c'était important, dit-il.

Il ajoute que beaucoup de familles ne se connaissaient pas avant cet événement, tout comme lors de la tragédie d'Air India, mais que le traumatisme partagé crée un lien important. Nous devenons une éponge, nous absorbons ce chagrin et cette douleur.

Avec les informations de Shaurya Kshatri

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