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L’État va racheter des activitiés bien spécifiques d’Atos pour 410 millions d’euros.
LUDOVIC MARIN / AFP
L’Etat va racheter une partie des activités stratégiques d’Atos, moyennant 410 millions d’euros. (photo d’illustration)
ENTREPRISE - L’État français a fait une offre ferme pour l’acquisition d’activités stratégiques d’Atos, valorisées 410 millions d’euros et qui comprennent notamment des supercalculateurs utilisés pour la dissuasion nucléaire, a indiqué ce lundi 2 juin le groupe informatique dans un communiqué. Le Conseil d’administration a accueilli favorablement l’offre.
C’est l’aboutissement de négociations exclusives entamées déjà en novembre dernier. À l’époque, l’État lorgnait sur la branche Advanced Computing, qui outre les supercalculateurs comprenait également des solutions d’analyse vidéo enrichies par l’intelligence artificielle. Mais l’État a revu le périmètre de son offre qui ne comprend plus ces activités Vision AI. Les deux parties devraient signer une promesse d’achat dans les prochaines semaines. Cette branche, qui rassemble plus de 2 500 personnes, devrait générer un chiffre d’affaires de près de 800 millions d’euros en 2025, selon Atos.
Les supercalculateurs pour lesquels une offre d’achat a été faite sont vitaux en matière de dissuasion nucléaire. Outre servir à la prévision météo ou l’intelligence artificielle, ils permettent d’effectuer des simulations d’essais nucléaires. Une activité d’autant plus stratégique qu’en 2026, cela fera 30 ans que la France a signé le Traité d’interdiction complète des essais nucléaires (TICE) ; le dernier essai a été mené le 27 janvier 1996 en Polynésie.
Le RN s’oppose à une « fausse solution »
« Il est du rôle de l’État, lorsque cela se justifie, d’assurer la pérennité et le développement des activités industrielles les plus stratégiques, a déclaré le ministre de l’Économie, Éric Lombard, dans un communiqué distinct. J’espère pouvoir clore au plus vite ce processus d’acquisition qui donnera un nouvel avenir à ces activités précieuses pour la France ».
Dès novembre en revanche, la possibilité de ce rachat avait suscité quelques remous dans la classe politique française, le RN y était opposé, voyant dans cette nationalisation partielle une « fausse solution dangereuse ».
Fleuron industriel français, Atos était en grandes difficultés financières, marquée par une dette très importante et face à laquelle il est passé par un important plan de restructuration. L’État a toujours suivi ces évolutions de près en raison des activités et des contrats sensibles du groupe. Pour autant, cette offre d’achat ne devrait pas concerner, comme l’expliquait l’Usine Digitale en novembre, d’autres contrats militaires d’Atos touchant à la cybersécurité ou aux systèmes de communications des avions Rafale.