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D’après un article de Chris Selley publié dans le National Post le 10 juin 2025
Dans une chronique au ton acéré, Chris Selley revient sur le scandale d’ArriveCan, cette application fédérale censée simplifier les voyages durant la pandémie, devenue emblème d’un gaspillage bureaucratique mal encadré. L’auteur souligne qu’ArriveCan n’est peut-être pas le plus grave échec de la gestion de la pandémie — rappelant les fermetures arbitraires d’écoles, de parcs, de camps et de terrasses — mais que ce désastre numérique mérite tout de même d’être exposé, ne serait-ce que parce que les autres fautes restent impunies.
Selley rappelle que l’application, conçue pour enregistrer les preuves vaccinales et les informations personnelles des voyageurs, n’avait rien d’une mission Apollo 11. Pourtant, elle a coûté des millions et a profité à GCStrategies, un duo sans bureau véritable qui aurait décroché 106 contrats fédéraux totalisant 92,7 millions de dollars entre 2015 et 2024. « Ils s’en sont tirés comme des bandits », ironise Selley.
Dans son rapport, la vérificatrice générale Karen Hogan n’a rien révélé de fondamentalement nouveau, mais a confirmé les manquements graves. Hogan signale que dans 21 % des contrats examinés, aucune preuve de l’obtention des habilitations de sécurité requises n’a été trouvée. Pire encore, 33 % des dossiers ne démontraient pas que les sous-traitants avaient l’expérience ou les qualifications nécessaires pour effectuer le travail demandé. « Oups! », lance Selley, en résumant crûment la situation.
Plus troublant encore, selon Hogan, « les organisations fédérales omettent fréquemment de suivre les politiques gouvernementales », notamment en ne gardant aucun relevé de qui a fait quoi, ni des compétences des personnes engagées. Elle conclut que ses recommandations précédentes restent valides, mais qu’il serait bon, déjà, de les appliquer. Une ironie amère, note Selley, dans une culture politique où les excuses sont trop souvent évitées.
L’auteur dresse alors un contraste entre Justin Trudeau, « capitaine excuses » pour les fautes de ses prédécesseurs comme des siennes, et Mark Carney, nouveau premier ministre, qui « ne semble pas intéressé à s’excuser pour vouloir servir ce qu’il considère être les intérêts du Canada ». Carney, observe Selley, affiche une posture plus froide, plus stratégique. Inviter Narendra Modi au G7 — malgré les accusations crédibles d’assassinat portées contre son gouvernement — ou Mohammed ben Salmane, soupçonné par les États-Unis d’avoir fait tuer Jamal Khashoggi, en sont des exemples. « On a besoin du commerce avec l’Inde, et avec la Chine aussi d’ailleurs », note-t-il.
Selley rappelle aussi l’annonce par Carney d’atteindre 2 % du PIB en dépenses militaires dès mars prochain, ce qui suppose, entre autres, de meilleures conditions salariales pour les membres des forces armées, une mesure « simple, mais que personne avant lui n’avait mise en œuvre ».
L’auteur conclut en élargissant la portée du scandale ArriveCan. Et si ce fiasco n’était que la partie émergée d’un État complaisant, peu efficace, rongé par la médiocrité? Et si, plutôt que de refiler des contrats à des coquilles vides profitant du copinage, on faisait comme le secteur privé : appels d’offres compétitifs, contrats au juste prix? Chris Selley ne se fait pas d’illusions : « Je n’ose rêver que les problèmes du Canada soient aussi simples à régler. » Mais pour espérer s’attaquer aux grands défis, encore faut-il commencer par exiger des standards pour les plus petits. Le message à Carney : « Nous ne voulons plus d’un nouveau ArriveCan. »