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La Chambre a décidé mercredi à une large majorité de solliciter un avis de la Commission fédérale de déontologie après la conférence donnée par le chef de cabinet du ministre des Finances Jan Jambon à un institut de formation en gestion d'entreprise.
Cette conférence donnée lundi soir suscite la polémique depuis mardi. Wesley De Visscher a livré un exposé sur les réformes du gouvernement en matière fiscale à un public de chefs d'entreprises, experts fiscaux, etc. L'opposition lui reproche d'avoir livré des informations sur des dispositions contenues dans la loi-programme dont le texte n'a toujours pas été publié et transmis au parlement. À gauche, on affirme même qu'il a donné des conseils d'optimisation fiscale, exemples à l'appui.
Le dossier a été abordé dès l'entame de la séance plénière mercredi. À la demande des écologistes rejoints par les autres formations, la commission de déontologie donnera un avis sur les informations que peut livrer le collaborateur d'un cabinet sur un texte qui n'est pas encore public et transmis aux députés.
L'initiative a donné lieu à quelques éclats de voix. "Arrêtez ce sketch", a lancé le chef de groupe N-VA, Axel Ronse, qui a toutefois soutenu la demande d'avis. Le ton était le même au MR: "Arrêtez ce show un peu absurde", s'est exclamé le président du MR, Georges-Louis Bouchez, selon qui les informations données par le chef de cabinet n'ont rien de neuf et figurent dans l'accord de gouvernement. Une affirmation fermement contestée au PS et au PTB sur la foi de l'enregistrement de la conférence.
Une lettre suspecte interceptée au 16 rue de la Loi"On savait que les chefs d'entreprise étaient conseillés par des fiscalistes et des avocats. On passe un stade aujourd'hui: c'est le gouvernement lui-même qui explique aux chefs d'entreprise comment payer moins d'impôts", a accusé Sofie Merckx (PTB).
Le ton était le même chez les Verts. "Ceux qui pensaient que le MR était le saboteur de l'accord de gouvernement se sont trompés. Il se trouve au cœur de celui-ci, au cabinet du ministre des Finances", a affirmé Meyrem Almaci. La députée a rappelé le contenu de l'invitation adressée par l'institut de formation: pour 160 euros, vous saurez tout des coulisses de l'Arizona. "Cela en dit long sur ce que vous défendez".
Les Engagés ne sont pas prêts à rompre leur lien privilégié avec le MR à BruxellesDe son côté, M. Jambon a assuré qu'il avait fait la transparence sur ce dossier dès mardi devant la commission des Finances. Selon lui, les présentations powerpoint et enregistrement de la conférence transmis ensuite aux députés ne changent rien aux explications qu'il a données au parlement.
En attendant, le ministre a soutenu son chef de cabinet. "J'ai 100% confiance dans mon chef de cabinet et mes collaborateurs. Je ne suis pas le genre de patron qui jette ses collaborateurs sous le train", a-t-il averti.