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Armand et Jon se sont gravement disputés à l'école, le second ayant été blessé au visage. Face à un tel comportement inacceptable, leur institutrice, Sunna (Thea Lambrechts Vaulen) se sent obligée de convoquer les parents des deux petits garçons de six ans.
Figure publique, Elisabeth (Renate Reinsve) débarque dans tous ses états. Très à cran, la mère d'Armand met la pression sur la jeune enseignante inexpérimentée, tandis qu'elle tient fermement tête à Sarah (Ellen Dorrit Petersen) et Anders (Endre Hellestveit), les parents de Jon… Impressionné par la notoriété d'Elisabeth, Jarle (Øystein Røger), le directeur de l'école, ne se montre pas d'une grande aide pour résoudre la situation…
Huis clos scolaire
En juillet 2021, Renate Reinsve était la grande révélation du 74e Festival de Cannes. À 33 ans, l'actrice, sur le point de changer de carrière, trouvait un premier rôle époustouflant dans Julie (en 12 chapitres) de Joachim Trier. Campant, avec une grande sensibilité une jeune femme d'aujourd'hui, la Norvégienne décrochait le prix d'interprétation.
Renate Reinsve: "Ce film 'Julie' est un conte de fées pour moi"L'année dernière, Reinsve était de retour sur la Croisette pour présenter, du côté d'un Certain Regard, Armand du Norvégien Halfdan Ullmann Tøndel, récompensé de la Caméra d'or du meilleur premier film. Un prix plutôt généreux. Avec ce thriller scolaire, le petit-fils d'Ingmar Bergman et de Liv Ullman ne fait pas franchement dans le détail…
L'école, révélateur de la société
Depuis quelques années, l'école est un lieu d'exploration privilégié de la société pour le cinéma. Que l'on pense à Un monde de la Belge Laura Wandel (qui ouvre ce mercredi la Semaine de la Critique cannoise avec son nouveau film L'Intérêt d'Adam), au formidable La Salle des profs de l'Allemand Ilker Çatak ou encore au poétique L'Innocence (Monster) d'Hirokazu Kore-eda. Il y a d'ailleurs un peu de Kore-eda ici, dans la façon de décrire le malaise de l'institution scolaire en flirtant avec la comédie. Notamment à travers le portrait de ce directeur pleutre, incapable d'assumer la situation face à des parents inquiets et qui fait tout reposer sur les épaules d'une jeune institutrice.
Avec "Monster/L'Innocence", Kore-eda parvient à nouveau à nous cueillirMême si on ne quittera jamais l'école, on comprend rapidement que ce n'est pas tant le sort des enfants — on parle pourtant de comportements potentiellement très graves — que la réaction des parents, pleines d'hypocrisie, qui intéresse le jeune cinéaste. Jouant habilement dans un premier temps avec le trouble et l'ambiguïté, Armand verse peu à peu dans la caricature, se rapprochant du Fathers and Mothers de la Danoise Paprika Steen. Avec son symbolisme très lourd et sa mise en scène appuyée (notamment dans quelques scènes oniriques totalement ratées), Halfdan Ullmann Tøndel passe finalement à côté de son sujet…
Armand/La Convocation Drame Scénario et réalisation Halfdan Ullmann Tøndel Photographie Pål Ulvik Rokseth Musique Ella van der Woude Montage Robert Krantz Avec Renate Reinsve, Ellen Dorrit Petersen, Øystein Røger, Endre Hellestveit… Durée 1h56
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