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Arabie Saoudite : La tournée de D. Trump devient historique : Une rencontre controversée avec le président syrien Al-Sharaa, ancien chef d’Al-Qaïda

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La tournée de D. Trump devient historique : Une rencontre controversée avec le président syrien Al-Sharaa, ancien chef d’Al-Qaïda

Publié le 14.5.2025 à 17h24 – Par Ryan Clarke – Temps de lecture 5 mn

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La tournée de Donald Trump devient historique au Moyen-Orient. Posons les termes.

  • Il isole Netanyahu politiquement en Israël en le rendant infréquentable et trop braqué, mais n’abandonne pas Israël. Il veut clairement un changement de tête dans ce pays.
  • Il défend ainsi les accords d’Abraham et annoncent que les saoudiens reviendront dans la course.
  • Il a déclaré la lever des sanctions sur la Syrie.
  • Il va oser rencontrer un ancien cadre d’un groupe lié à al-Qaïda, devenu chef d’un État, après deux décennies et demi de lutte acharnée contre ce groupe après les attentats du 11 septembre.
  • Il veut échanger certains points d’accords avec Damas en échange d’une ouverture d’un dialogue plus ouvert avec Israël (dialogue déjà engagé par ailleurs).

Ce bilan est inédit.

  • Enfin, il compte bien, avec toutes les critiques qui viendront sur son plan, obtenir un État pour les palestiniens en revenant à son plan de 2020. Rejeté à l’époque par le Likoud de Netanyahu.
  • Il a isolé l’Iran durant son premier mandat, brisé une partie de son leadership en tuant Soleimani à l’époque, et compte le forcer à signer un accord sur le nucléaire (tout en lançant, en parallèle, un projet nucléaire avec l’Arabie Saoudite).

Maintenant, sur les sanctions sur la Syrie, car c’est surtout le congrès américain qui a la main dessus. Mais cette annonce va mettre les représentants devant leurs devoirs…

Accueilli de façon royale à Doha en Arabie Saoudite, Donald Trump annonce une levée des sanctions contre la Syrie

Donald Trump a créé la surprise mardi 13 mai en annonçant depuis Ryad qu’il levait les sanctions américaines contre la Syrie, à la veille de rencontrer au moins brièvement le président Ahmad al-Chareh en Arabie saoudite.

Le président américain Donald Trump a marqué l’histoire ce mercredi 14 mai 2025 en rencontrant Ahmed Al-Sharaa, le président autoproclamé de la Syrie, lors de sa tournée au Moyen-Orient. Cette entrevue, organisée en marge du sommet du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad, a suscité une vive polémique, notamment en raison du passé jihadiste d’Al-Sharaa, ancien chef d’Al-Qaïda en Syrie et responsable présumé du massacre de soldats américains en Irak il y a quinze ans.

Les États-Unis et l’Arabie saoudite ont signé le plus grand accord de vente d’armes de l’histoire pour l’armée saoudienne, d’une valeur d’environ 142 milliards $.

Une rencontre stratégique ou une concession risquée ?

Alors que les supporters de Trump apprécient généralement sa politique étrangère audacieuse, cette rencontre a divisé. Beaucoup se demandent s’il s’agit d’un calcul stratégique ou d’une erreur diplomatique. La Maison-Blanche a justifié cette approche en soulignant cinq demandes claires adressées à Al-Sharaa :

  1. Rejoindre les Accords d’Abraham et normaliser les relations avec Israël.
  2. Expulser les terroristes étrangers de Syrie, y compris les factions palestiniennes radicales.
  3. Collaborer avec les États-Unis pour empêcher une résurgence de l’État islamique (EI).
  4. Reprendre le contrôle des prisons détenues par l’EI dans le nord-est syrien.
  5. Stabiliser la région en éliminant les groupes armés.

Cependant, cette justification n’a pas suffi à calmer les critiques. Certains rappellent qu’Al-Sharaa, autrefois connu sous le nom de guerre Abu Mohammad al-Jolani, a dirigé Hayat Tahrir al-Sham (HTS), une faction liée à Al-Qaïda, et a été emprisonné par les forces américaines en Irak pour son rôle dans des attaques contre les troupes américaines.

Entre ces 2 photos, il y a, a peine six mois.

Trump à propos du président syrien Ahmed al-Sharaa : « Jeune homme séduisant. Un dur à cuire. Un passé solide. Un passé très solide. Un combattant. »

Un parallèle troublant avec Macron

La situation devient encore plus étrange lorsqu’on la compare à la récente visite d’Emmanuel Macron avec Al-Sharaa la semaine dernière. Les deux présidents ont-ils coordonné leurs actions ? Trump a-t-il influencé Macron, ou l’inverse ? Les observateurs s’interrogent sur cette soudaine réhabilitation d’un ancien jihadiste par les puissances occidentales. Que cela cache t’il ?

Le président Trump vient d’obtenir un engagement économique massif de 1,2 TRILLION de dollars lors de son voyage au Qatar, selon la Maison Blanche.

WOW. Et cela vient après les 600 milliards de dollars en Arabie saoudite.

« Les accords historiques célébrés aujourd’hui stimuleront l’innovation et la prospérité pour des générations, soutiendront la fabrication américaine et le leadership technologique, et mettront l’Amérique sur la voie d’un nouvel âge d’or. »

C’est ce que les Américains ont demandé lorsqu’ils ont voté en novembre 2024. Des accords de coopération entre le Qatar et les États-Unis ont été signés.

Trump est le premier président américain à visiter officiellement le Qatar.

Un discours à la nation sous haute tension

Dans un développement inattendu, Al-Sharaa s’adressera ce soir à la nation syrienne. Certains spéculent qu’il pourrait annoncer des mesures concrètes pour répondre aux exigences américaines, tandis que d’autres craignent une manipulation médiatique visant à légitimer son régime.

Ne buvez ni ne mangez jamais d’une source inconnue. Une leçon précieuse ici.

Autre exemple ci-dessous.

Conclusion : Un pari risqué pour Trump

Si cette rencontre peut s’inscrire dans une stratégie plus large de stabilisation régionale, elle reste un choc pour beaucoup, notamment les familles des victimes des attaques d’Al-Qaïda en Irak. Trump joue un jeu dangereux en tentant de transformer un ancien ennemi en partenaire. Reste à savoir si ce calcul portera ses fruits ou s’il se retournera contre lui.

→ À suivre : Le discours d’Al-Sharaa ce soir et les réactions internationales.

Sources : Euronews, Le Monde, Radio-Canada, Wikipedia, Libération

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