Quelques turbulences au lancement

En décembre dernier, Digi a lancé un abonnement à 5 euros par mois pour des appels et SMS illimités et 15 Go de données. L'entreprise utilise le réseau 4G de Proximus et développe également son propre réseau, "la priorité", selon le CEO de Digi Belgium, Jeroen Degadt. Récemment, la ministre chargée des Télécommunications Vanessa Matz a d'ailleurs convoqué l'opérateur en raison de nombreuses plaintes déposées à son encontre. Une rencontre devrait avoir lieu le 27 mai. Notons néanmoins que les plaintes, qui tournaient autour de 300, sont en diminution depuis le mois d'avril.

"Le service clientèle était débordé et il y a eu un petit retard de livraison des cartes Sim. Ça a créé un effet boule de neige et on a été mauvais pendant trois semaines. Mais ça a été réglé dès janvier et on a absorbé tous ces problèmes. On ajoute aussi des choses comme l'eSim (carte sim numérique, plus besoin de la puce physique, NdlR), ce qui facilite le processus d'activation", nous répond Jeroen Degadt, en réponse à ces critiques.

"Nous pensons que DIGI aura besoin d'encore un peu de temps pour se faire une place", estimait l'association de consommateurs Testachats, qui voit d'un bon oeil l'arrivée de ce nouvel opérateur pour diminuer les prix des télécoms en Belgique, pays réputé cher mais marché réputé complexe, de par sa petite taille et son multilinguisme.

Par ailleurs, plusieurs clients nous ont signalé des problèmes de connexion lors de changement de pays, choses que Digi devrait s'atteler à régler prochainement.

Outre la Belgique, la société opère également dans son pays d'origine, la Roumanie, ainsi qu'en Espagne, au Portugal et en Italie. Lors du premier trimestre 2025, elle a réalisé un chiffre d'affaires de 532 millions d'euros et un bénéfice net de 6,8 millions d'euros.