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Application inégale des règles sur les téléphones à l’école de la C.-B.

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Depuis la rentrée scolaire 2024, presque toutes les provinces canadiennes ont des restrictions sur l'usage des téléphones cellulaires par les élèves dans les écoles. Huit mois plus tard, en Colombie-Britannique, plusieurs témoignages affirment qu'elles ont été appliquées de manière inégale.

C'est ce qu'Elijah King a observé dans son école secondaire Jules-Verne de Vancouver.

Je pensais qu'il allait y avoir des règles tellement strictes à la rentrée. Mais quand je suis arrivé à l'école, il y avait des profs qui ont dit qu'on allait avoir des pochettes, et qu'on devait y mettre notre téléphone dans chaque classe. Mais j'ai rien vu, les profs ils l'ont jamais fait, rapporte l'élève de 12e année.

Jeremy Dyck, lui aussi élève en 12e année à Jules-Verne raconte que c'était juste dans un seul cours, le cours de maths.

L'enseignante a demandé de mettre notre téléphone dans des sacs. Mais ça a seulement duré pour les deux premiers mois, et après elle a oublié, et tout le monde a continué.

Pourtant, l'objectif du gouvernement provincial, comme le rappelait le premier ministre David Eby lors de la rentrée scolaire 2024, était d'appliquer une restriction absolue dans toutes les salles de classe.

Un homme en costume marche devant une aire de jeu pour enfants

Le Premier ministre David Eby a fait une annonce sur les restrictions liées aux cellulaires à l'école le 27 août 2024 à Vancouver.

Photo : ben nelms/cbc / Ben Nelms

L'enseignante de français de 11e année à Jules-Verne, Sandra Mothes, se souvient que tous les profs dans notre discours de rentrée parlé de cette nouvelle règle, puis les élèves ont été étonnés, et finalement au bout de deux semaines c'était fini, on est revenus à la normale.

Le Conseil scolaire francophone de la Colombie-Britannique, dans un courriel, explique que la directive concernant l'usage des téléphones cellulaires a été appliquée dans toutes nos écoles et les codes de conduites ont été modifiés.

Nous reconnaissions toutefois que l'adoption de nouvelles habitudes nécessite toujours un processus d'adaptation continu dans nos écoles.

Des restrictions dans les 60 commissions scolaires

Le ministère provincial de l'Éducation confirme, par courriel également, que les 60 commissions scolaires de la Colombie-Britannique ont modifié leurs codes de conduite pour restreindre l'usage des téléphones dans les écoles, et que la responsabilité d'évaluer l'efficacité des mesures revient à ces commissions.

Enfants dans une classe, en train d'écouter leur enseignant.

La rentrée scolaire 2024 à l’école Bois-Joli, au sud de Vancouver.

Photo : Radio-Canada / Nantou Soumahoro

Sachin Maharaj, professeur adjoint et chercheur à l'Université d'Ottawa, étudie la manière dont les restrictions des téléphones cellulaires à l'école sont implantées en Ontario.

En 2019, l'Ontario a annoncé une interdiction des téléphones à l'école, explique-t-il, mais ça n'a été pris au sérieux par personne, les enseignants, administrateurs ou étudiants. Une partie de la raison est qu'il n'y avait pas beaucoup de soutien des enseignants pour appliquer ces restrictions.

C'est vraiment facile de faire de grandes annonces politiques.

Si c'est facile pour les politiciens de faire des annonces politiques sur l'interdiction des cellulaires, croit Sachin Maharaj, c'est beaucoup plus difficile de changer la réalité dans des milliers d'écoles.

Jeune trentenaire souriante dans une salle de nouvelles

Sandra Mothes est enseignante à Jules-Verne depuis le début de sa carrière.

Photo : Radio-Canada / Marc FOURNIER

L'enseignante Sandra Mothes confirme cette difficulté. C'est le dire aux élèves, leur faire comprendre le pourquoi. Et puis ça marche avec certains élèves, les plus grands, les plus matures, et certains élèves n'en ont rien à faire, ils vont continuer sur Tiktok pendant la classe sous la table en espérant que le prof ne les voit pas.

Je pense que pour beaucoup d'enseignants, et je fais partie de cette vague-là, c'est du discours.

Plus de travail pour les enseignants

Pour les professeurs, c'est beaucoup plus de travail, en plus de corriger les devoirs et planifier les cours, croit l'élève Mike Ahadji. Et pour les élèves, ils n'ont pas vraiment envie de donner leurs possessions personnelles à l'administration.

L'enseignante Nathalie Laroche pose pour une photo dans la salle de congrès.

L'enseignante Nathalie Laroche travaille à l'école Earl Marriott de Surrey.

Photo : Radio-Canada / Julie Landry

Des pochettes pour les téléphones

Nathalie Laroche, enseignante à l'école d'immersion Earl Marriott de Surrey bientôt retraité, a développé depuis plusieurs années, avant les restrictions, un système de pochettes où ses élèves doivent obligatoirement déposer leurs téléphones.

Elle croit que l'âge des enseignants a une importante influence : On a de jeunes enseignants qui sortent de l'université, qui eux sont nés avec la technologie et qui sont capables de se gérer eux-mêmes par rapport à cette technologie.

Peut-être qu'ils ne voient pas autant les changements que nous, qui enseignons depuis 20 ou 30 ans. On a vu les changements de personnalité chez les jeunes, on a vu la dépendance qui s'est créée.

Au Québec, les téléphones cellulaires étaient interdits dans les classes depuis janvier 2024. Mais début mai 2025, le ministre québécois de l'Éducation Bernard Drainville a annoncé l'interdiction du cellulaire dans toutes les écoles de la province dès la prochaine rentrée.

Si Québec arrive à appliquer cela, croit Sachin Maharaj, et qu'on voit des résultats positifs, je crois que cela pourrait agir comme modèle pour les autres provinces.

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