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Antoine Lheureux (Europod) : “Il est urgent d’éveiller les consciences sur les logiques qui sous-tendent les big tech”

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Interview Antoine Lheureux Big Tech Ramses

Antoine Lheureux

Antoine Lheureux dirige l’agence de podcast européenne Europod, qu’il a fondée en 2018 et qui participe à plusieurs consortiums médiatiques européens, lui offrant un point de vue privilégié sur l’évolution numérique en cours. Il a écrit Google, Facebook, ou la vassalisation des médias dans l'espace public en Europe (Collège d'Europe, 2018). 


Voxeurop : Ce ne sont pas les podcast qui manquent de nos jours, et, en tant que patron d'Europod, vous êtes bien placé pour le savoir. Pourquoi avez-vous senti le besoin de créer “Futur”, le vôtre ?

Antoine Lheureux : Pour plusieurs raisons. D’abord, parce que les méthodes de production évoluent. On ne produit plus un podcast en 2025 comme on le faisait en 2018 (année de création d’Europod). Je m’étais récemment éloigné de la production mais j’ai ressenti le besoin de m’y remettre, pour tester les nouveautés et rester à jour, notamment quant aux opportunités et dangers que représente l’intelligence artificielle. Ensuite, pour revenir à ma passion. Je suis certes chef d’une petite entreprise mais je reste un passionné – faire de la radio et travailler sur l’Europe m’anime. Enfin, parce que positionner Europod sur ce sujet me semble une orientation stratégique à même de créer des opportunités. 

Pourquoi avoir choisi les technologies de l’information comme thématique et sous quel angle comptez-vous la traiter ?

La tech est, à mon sens, un sujet encore trop peu exploré. Au fil de mes recherches, j’ai constaté combien il est parfois difficile de trouver des contenus sur ce thème, et combien les réflexions critiques sur nos usages numériques demeurent confidentielles, notamment par rapport à celles qui concernent d’autres sujets importants comme le changement climatique. Pourtant, il y a tant à dire. Chaque jour, nos pratiques numériques façonnent nos modes de vie, nos échanges …


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Nous utilisons des services sans toujours questionner leur alignement avec nos valeurs, sans connaître les logiques qui les sous-tendent. Il existe là un territoire encore largement inexploré – et, je le crois, une urgence : celle d’éveiller les consciences. C’est particulièrement vrai en Europe, où nous dépendons largement de services numériques étrangers, notamment américains. Cette dépendance soulève des enjeux profonds, auxquels nous devons accorder une attention bien plus grande.

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Quel est l'état de la tech en Europe ? A-t-on vraiment raté le train des nouvelles technologies et de l'IA pour nous concentrer sur la régulation, ou y a-t-il des perles européennes ?

Je précise d’abord que mon point de vue n’est pas celui d’un spécialiste du numérique, mais d’un dirigeant de média, ancien journaliste, et observateur engagé, qui se forme depuis plusieurs années aux enjeux technologiques. En 2018, j’ai consacré mon mémoire de fin d’études au Collège d’Europe à cette question : Google, Facebook ou la vassalisation des médias dans l’espace public en Europe. J’y plaidais pour la création d’une plateforme européenne de services publics numériques, capable de rivaliser avec les géants américains. C’était il y a sept ans.

Depuis, une prise de conscience a émergé, notamment dans le cadre de la nouvelle relation transatlantique. En Europe, la régulation s’est imposée comme un premier levier d’action. Elle est nécessaire : elle reflète nos valeurs et notre conception du numérique. Mais elle ne peut être une fin en soi. Il faut désormais aller plus loin. Car oui, il existe des pépites européennes – des acteurs qui innovent tout en respectant nos règles et nos principes. Il est temps de les soutenir activement. Alors, avons-nous raté le train ? Peut-être un certain modèle. Mais la révolution numérique ne fait que commencer. Avec une prise de conscience citoyenne et une volonté politique forte, l’Europe peut encore s’imposer – à sa manière, avec ses valeurs. 

Ecoutez le premier épisode de “Futur” :

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