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Analyse | L’Éducation, un ministère périlleux

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Être ministre de l'Éducation, vient souvent avec la promesse de turbulences. Une réalité que la recrue Claire Johnson a découverte à ses dépens. En demandant une économie de 43 millions $ aux districts scolaires, la ministre s’est retrouvée au cœur de la première tempête du mandat des libéraux de Susan Holt.

Nul besoin de chercher loin pour trouver des exemples de moments difficiles pour ceux à la tête de l'Éducation. Avec la politique 713 sur l'identité de genre, les changements avortés au programme d’immersion, et l’échec de la réforme de gouvernance scolaire, Bill Hogan en a traversé son lot de controverse sous le gouvernement de Blaine Higgs.

Avant lui, Serge Rousselle a été rétrogradé en 2016 après un difficile débat sur le transport scolaire, et en 1997, des émeutes ont éclaté quand James Lockyer a annoncé la fermeture des écoles de Saint-Sauveur et de Saint-Simon.

Une question de perspective

Susan Holt et Claire Johnson répétaient initialement que les millions de dollars d’économies demandées aux districts scolaires… n’étaient pas des coupes.

La première ministre s’était même avancée jusqu’à dire que ces compressions n’étaient au fond, qu’une question de perspective.

Une photo de Susan Holt lors d'un point de presse gouvernemental.

Susan Holt a évité de dire que le contexte budgétaire des districts était celui de compression.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

L’argument gouvernemental était qu’il s’agissait d’investissements, puisqu’il y a une augmentation du budget de l’ensemble du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance.

Mais l’un n’empêche pas l’autre. Le budget du ministère peut bien augmenter, tout en ayant un secteur qui diminue : ici le budget d’exploitation des districts.

En niant cette réalité, Susan Holt a laissé les faits la contredire lorsque des licenciements se sont mis à faire la manchette.

Désormais, certains seront probablement un peu sceptiques lorsqu’ils entendront de nouveau la province annoncer des investissements.

Claire Johnson.

La ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance, Claire Johnson, en entrevue à l'émission La matinale, le 22 mai 2025.

Photo : Radio-Canada / Steve Legault

De Docteure à Honorable

Claire Johnson, qui occupe le poste de ministre de l'Éducation et du Développement de la petite enfance que depuis six mois, s'est retrouvée dans une position intenable.

C’est ma première expérience, nous autres, on le vit pour la première fois,admettait-elle cette semaine, à propos de son nouveau métier, qui lui vaut maintenant le titre d’honorable.

Or en politique, les exigences budgétaires, la communication publique, les attentes de la première ministre, la réaction sur le terrain et la reddition de comptes à l’Assemblée législative sont des contraintes qui frappent sans offrir de tutoriel.

Un exemple : le 9 mai, la ministre a gelé quelques secondes lors d’une mêlée de presse alors qu’elle était sur le point de prononcer de vive voix le terme compression : un mot visiblement interdit dans les communications du gouvernement.

Une photo d'une page du livre The Higgs years, où Claire Johnson signe un texte scientifique.

Claire Johnson signe deux textes scientifiques dans «The Higgs years», un récent recueil de sciences politiques.

Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve

On peut présumer que jamais, Claire Johnson, la chercheuse universitaire qu’elle était avant les élections n’aurait hésité ainsi à nommer les choses, elle qui est une véritable experte des politiques publiques.

Le 2e round

Le gouvernement a effectué un pivot cette semaine : on ne nie plus d’emblée le contexte d’austérité dans les districts. Claire Johnson répète sur toutes les tribunes qu’elle est peut-être allée trop loin, et a ouvert la porte à reculer.

Cette position lui permet de tenter d’apporter la question ailleurs : elle se demande maintenant si les districts sont trop dépensiers. C'est une question délicate, mais légitime pour un gouvernement.

Cependant, la province se lance dans ce débat affaiblie, alors la colère partagée par deux districts vendredi avait toutes les caractéristiques des cloches qui annoncent le début du deuxième round.

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