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Amende de 10 000 $ à l’entreprise à l’origine de l’E-coli à Calgary

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La version audio de cet article est générée par la synthèse vocale, une technologie basée sur l’intelligence artificielle.

Au centre d’une importante contamination à l’E. coli dans les garderies de Calgary en 2023, l’entreprise Fueling Minds a été condamnée mardi à une amende de 10 000 $. Cette peine pécuniaire indigne des parents, qui parlent de « gifle reçue en plein visage ».

Fueling Minds Inc. est une entreprise de traiteur qui fournissait des aliments aux garderies locales. Elle a admis avoir opéré sans permis d'entreprise de services alimentaires au moment de l'éclosion d'E. coli, qui a été déclarée en septembre 2023.

Compte tenu de la proposition de recours collectif en cours devant les tribunaux, les avocats de la défense et la Ville, ainsi que le juge, ont pris soin de dissocier la culpabilité de Fueling Minds pour l'infraction au règlement municipal de tout lien avec l'épidémie d'E. coli.

Ce lien n'existe pas dans les faits qui me sont présentés, a dit le juge de paix Mathieu St-Germain, qui ajoute: Je n'ai pas le droit de commencer à tirer de telles conclusions ou à spéculer en dehors des preuves. Je suis lié par ces faits à la fin de la journée.

Plus de 400 contaminations et 40 hospitalisations

Au moins 448 personnes, des enfants pour la plupart, sont tombées malades, tandis que 40 d’entre elles ont été hospitalisées.

Les cas les plus graves concernent 23 patients chez qui on a diagnostiqué un syndrome hémolytique et urémique (SHU), une maladie qui peut entraîner une insuffisance rénale potentiellement mortelle.

Au total, 19 garderies avaient été touchées par l'éclosion.

Des parents indignés

La fille de Kyla Herman, âgée de quatre ans, a développé le SHU. Kyla Herman était présente au tribunal lorsque la décision de justice est tombée.

Il s'agit maintenant d'un combat de toute une vie avec lequel nous vivrons pour toujours, dit-elle en référence à la maladie contractée par sa fille.

Comment cette cuisine a-t-elle pu fonctionner avec toutes ces violations, pourquoi n'a-t-elle pas été fermée ?, demande-t-elle.

Les inspections menées par des agents de la santé publique provinciale avant et après les contaminations ont révélé un certain nombre d'infractions dans la cuisine de Fueling Minds, dont la présence de coquerelles, une manipulation dangereuse des aliments et un manque d'équipement adéquat pour conserver les aliments au froid pendant le transport.

Trois femmes se tiennent debout, épaule contre épaule, en fixant du regard l'objectif d'une caméra.

De gauche à droite: Kyla Herman, Whitney Mercer et Sarah MacDonald, dont les enfants ont été contaminés, ne sont pas du tout contentes de l'amende infligée à l'entreprise fautive.

Photo : Radio-Canada / Meghan Grant/CBC

Le fils de Sarah MacDonald, âgé de quatre ans, a également été hospitalisé pour le SHU pendant l'épidémie.

Nous avons mis en place un système qui donne la priorité à la richesse et aux entreprises plutôt qu'à la sécurité, estime-t-elle dans le hall du palais de justice.

Selon elle, la somme que devrait payer l’entreprise fautive au titre d’amende est modique.

L'avocat de Fueling Minds, Steve Major, a déclaré au tribunal que l'entreprise disposait d'une licence de cuisine, mais pas d'une licence de restauration.

Tous les systèmes censés protéger nos enfants contre ce type de négligence ont échoué, s'indigne Whitney Mercer, dont les trois enfants font partie des personnes contaminées.

C'est une gifle pour toutes les familles qui ont eu à faire face à cette situation. Personne n'a protégé nos enfants de cette négligence. Personne.

Avec les informations de Meghan Grant

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