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Amaury Giraud : "À rebours de la logorrhée du 'tous pourris', Olivier Marleix incarnait la probité républicaine"

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Amaury Giraud, docteur de la faculté de droit et de science politique de l'Université de Montpellier, salue dans cette tribune la figure d’Olivier Marleix, incarnation d’un gaullisme social à contretemps, qui portait haut les valeurs d’un parlementarisme combatif, exigeant et tenace – un modèle que d’aucuns, surtout dans le contexte actuel, cherchent à affaiblir, voire à faire disparaître.

On sous-estime, toujours imprudemment, la part de tragique et de désespérance à laquelle peuvent exposer les responsabilités publiques et l’hyperviolence de la compétition élective. Dans l’esprit d’un trop grand nombre de nos concitoyens encore, les charges politiques ne seraient exclusivement occupées que par des nantis hors-sols, des privilégiés déconnectés et autres parasites ploutocrates plus prompts à défendre les intérêts des classes élitaires qu’à servir le Bien public, la volonté générale et à préserver la richesse nationale collective.

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Certes, depuis plus de quarante ans maintenant, à gauche comme à droite, la conversion progressive et quasi-unanime à l’euro-libéralisme, aux logiques du marché global dérégulé et aux promesses d’abondance d’une mondialisation insensée faite d’illimitation prométhéenne a réussi à produire de lourds effets d’aversion, de détestation et de désaffection populaires à l’endroit des « adults in the room » du « cercle de la raison », de « l’alternance unique » et du « there is no alternative ».

De plus, en dépossédant l’électorat paupérisé de son pouvoir réel de décision sur les grandes orientations économiques - inflexiblement similaires - décidées au cours des dernières décennies par le tandem gaucho-droitiste, une facilité de pensée, à l’allure aussi simpliste que démagogue, s’est dramatiquement fait jour pour mieux ensuite se répandre en une véritable traînée de poudre pernicieuse : « Tous vendus et tous pourris ! »

Les impensés du « touspourrissisme »

Pourtant, à rebours de cette logorrhée apocalyptique, brouillonne et nihiliste, de discrètes figures de probité et d’attachement constant aux valeurs historiques de la République sociale continuent d’agir à l’abri du tumulte médiatique et spectacliste, se dérobant souvent à notre inattention de drogués cathodiques et écraniques surinformés.

La mort tragique et le destin désormais empêché d’Olivier Marleix viennent rappeler à notre souvenir, qu’à droite comme à gauche, de telles figures peuvent encore émerger et advenir.

Ultime survivance anachronique d’un gaullisme social ayant malheureusement et définitivement quitté le devant de la scène politique hexagonale avec la disparition de Philippe Séguin en 2010, Olivier Marleix a incarné durant quatre mandatures consécutives, de 2012 à 2025, le visage d’un souverainisme démocratique, apaisé et rationnel, dont notre pays aurait tant besoin de nos jours aux fins d’échapper à la tenaille radicale et enfiévrée du lepéno-mélenchonisme triomphant.

Dignitas, veritas et gravitas

Lors de l’indécente et si symptomatique « Affaire Alstom », en opposant à des forces d’argent corrompues et abdiquantes la vigilance, la préoccupation et le souci éthiques de l’intérêt national économique contre la prédation d’un capitalisme étranger vorace et de son injonction à une forme d’assujettissement néo-féodal, Olivier Marleix aura, à revers de son propre camp parfois, appliqué à la lettre le lumineux aphorisme de Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit ; et surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit ».

Se plaçant au-dessus de la mêlée des guerres idéologiques permanentes dans lesquelles notre actualité quotidienne se trouve sans cesse embourbée et alourdie, ce député de la nation au courage solitaire – et souvent transpartisan – aura redonné toute sa noblesse à un parlementarisme offensif, ambitieux et opiniâtre que beaucoup, et ce particulièrement dans les circonstances présentes, voudraient voir annihilé et amoindri.

Proche de plusieurs responsables politiques de gauche dont, parmi eux, certains communistes ou encore Arnaud Montebourg, Olivier Marleix se refusait à toute logique délétère de dogmatisme ou de sectarisme dès lors que l’intérêt supérieur de la France et des Français était mis en balance et venait à entrer en ligne de compte.

Requiem pour le gaullisme social ?

Si jamais une droite humaniste, populaire, gaulliste, républicaine et sincèrement patriote voulait un jour se retrouver à nouveau aux manettes exécutives de notre pays, il y a fort à parier que c’est en suivant le balisement moral et convictionnel tracé tout au long de sa trop courte existence par Olivier Marleix qu’elle y parviendrait peut-être certainement. Sans cela, elle ne pourrait que continuer de se perdre dans ses renoncements répétés à la tradition gaullienne, dans ses errements successifs et dans ses contradictions structurelles, celles-là mêmes qui firent dire à l’historien américain Russell Jacoby que la droite libérale-conservatrice moderne semble se complaire avec entêtement, au risque du paradoxe absolu, à systématiquement « vénérer le marché tout en maudissant la culture qu’il engendre ».

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