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CHRONIQUE - Mardi soir dernier, le chef de l’État s’est livré à un exercice télévisuel où il en est resté au discours sans vraie volonté d’agir. Sans actions réelles et volontaires, la parole politique demeure en suspension, sans assise dans la réalité. Cette fatigue de la parole publique chez les Français génère aussi une fatigue démocratique.
Au commencement était le verbe. Certes, la parole peut être créatrice, elle peut initier, construire et donner vie à une idée, un projet, un programme. Le verbe a beau être au commencement, pour un politique, surtout quand il exerce le pouvoir, ses paroles doivent être suivies d’effets réels, mesurables, quantifiables et concrets. Une parole performative est essentielle. Mardi soir, sur TF1, Emmanuel Macron en est resté au verbe. Seul problème : il n’est pas au commencement de son mandat. Huit ans après son élection, il s’est transformé en commentateur de sa propre présidence et parfois de sa propre impuissance.
Depuis la Grèce et la Rome antiques, la parole a forgé la vie politique. L’agora, l’assemblée romaine, et depuis l’ère moderne les Parlements, ont donné aux discours, à la rhétorique une place particulière. Les tribuns y ont marqué l’histoire de leur voix. Comme l’a écrit Hannah Arendt : parler, pour un homme politique, c’est se rendre visible. Et c’est de cette façon que…