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Un citoyen canadien et américain âgé de 34 ans, Timothy Oakes, demeurera en détention préventive aux États-Unis après une audience devant un tribunal fédéral dans le district nord de New York, selon ce que rapporte Kelly Geraldine Malone pour La Presse Canadienne. Oakes est au cœur d’un dossier de contrebande humaine tragique qui a coûté la vie à plusieurs migrants en mars 2023, dans les eaux glacées du fleuve Saint-Laurent.
Une arrestation attendue depuis plus d’un an
Selon le U.S. Department of Justice, Timothy Oakes a été arrêté le 15 juin dernier alors qu’il tentait de pénétrer aux États-Unis. Il avait été inculpé en avril pour complot en vue de faire passer illégalement des migrants de la frontière canadienne vers les États-Unis. À ces accusations s’ajoutent quatre chefs de contrebande humaine à des fins lucratives et quatre autres de contrebande ayant entraîné la mort.
Oakes, originaire d’Akwesasne — une communauté autochtone mohawk à cheval entre l’Ontario, le Québec et l’État de New York — est accusé d’avoir joué un rôle central dans une opération clandestine de traversée fluviale, dont les conséquences ont été fatales. Comme le souligne Kelly Geraldine Malone, la région d’Akwesasne est tristement connue des autorités comme une plaque tournante de la contrebande, tant humaine que matérielle, en raison de sa géographie unique et transfrontalière.
Une famille entière décimée
Les documents judiciaires américains indiquent que Oakes aurait hébergé une famille roumaine pendant 24 heures avant de les escorter à une rampe de mise à l’eau publique. La famille, identifiée par les autorités comme Florin Iordache, son épouse Cristina (Monalisa) Zenaida, leur fille de deux ans Evelin et leur fils d’un an Elyen, est ensuite montée à bord d’une embarcation pilotée par le frère de l’accusé, Casey Oakes. Le bateau, qui devait les mener jusqu’au nord de l’État de New York, a chaviré, tuant l’ensemble des passagers, y compris le conducteur.
Le parquet américain a rappelé la gravité de cette tragédie dans un communiqué de presse : « Quatre membres d’une famille sont morts parce qu’un réseau de passeurs les a exposés à un danger extrême », a déclaré John A. Sarcone III, procureur du district nord de New York.
Le ministère américain de la Justice précise que Timothy Oakes percevait environ 1 000 dollars américains par migrant transporté. Le communiqué insiste sur l’avidité et l’indifférence des passeurs face au danger : « Leur cupidité a mené à la mort d’une mère, d’un père, de deux petits enfants, et même du propre frère de l’un des accusés », a souligné Matthew R. Galeotti, directeur de la division criminelle du DOJ.
Une autre famille morte, mais non incluse dans l’acte d’accusation
L’embarcation transportait également une famille originaire de l’Inde — le père Praveenbhai Chaudhari (50 ans), la mère Dakshaben (45 ans), leur fils Meet (20 ans) et leur fille Vidhi (23 ans) — qui ont aussi péri noyés lors de la traversée. Leurs décès ne figurent toutefois pas dans l’acte d’accusation américain contre Timothy Oakes, bien que la Gendarmerie royale du Canada ait, de son côté, procédé à des arrestations dans cette affaire.
Les autorités des deux côtés de la frontière ont déjà obtenu des plaidoyers de culpabilité d’autres complices présumés. Kelly Geraldine Malone rapporte que trois personnes, Dakota Montour (31 ans), Kawisiiostha Celecia Sharrow (43 ans) et Janet Terrance (45 ans), ont reconnu leur implication. Montour, en particulier, a admis avoir autorisé le départ du bateau malgré les conditions météo défavorables : vents violents, températures glaciales, et visibilité réduite.
Akwesasne, carrefour à haut risque
Le drame met en lumière la vulnérabilité chronique de la région autochtone d’Akwesasne, que plusieurs organisations criminelles exploitent pour ses multiples accès au fleuve et sa position entre trois juridictions. Bien que des mesures policières soient en place, le territoire reste difficile à contrôler de manière systématique, et les passeurs y trouvent un terrain propice aux opérations discrètes.
Dans ce cas précis, le réseau semblait bien organisé : hébergement temporaire, itinéraires planifiés, coordination entre complices, et exploitation systématique des lacunes sécuritaires. Les migrants, souvent désespérés, payaient de fortes sommes pour une traversée qui se déroulait parfois dans des conditions quasi polaires, au mépris total de leur sécurité.
L’inhumanité des frontières passoires
Comme le rappelle le communiqué du DOJ cité par Malone, l’affaire illustre les conséquences humaines désastreuses d’une industrie clandestine où la vie humaine est secondaire par rapport au profit. Le cas de Timothy Oakes est désormais emblématique des risques mortels associés à la contrebande de migrants dans les zones fluviales transfrontalières comme le Saint-Laurent. Il pourrait également provoquer un resserrement de la surveillance policière dans la région d’Akwesasne, déjà sous tension.
L’enquête se poursuit, et les procureurs américains ont confirmé leur intention de maintenir Oakes en détention jusqu’à la tenue de son procès. La douleur des familles endeuillées, roumaine comme indienne, reste vive — et souligne la tragédie humaine derrière chaque statistique de l’immigration clandestine.