NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Au-delà des logements, il sera bientôt possible de réserver un coiffeur, un masseur ou un traiteur à partir de la plateforme.
SOPA Images / SOPA Images/LightRocket via Gett
En 2024, Airbnb a réalisé 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires.
ÉCONOMIE - Une tentative de diversification. L’entreprise californienne Airbnb, spécialisée dans la réservation de logements, a annoncé mardi 13 mai étendre son activité. Il sera prochainement possible de réserver sur l’application les services de différents professionnels, comme un soin beauté ou encore la prestation d’un chef privé. Cette nouvelle offre va d’abord être lancée dans 260 villes dans le monde, avant d’être élargie.
« Les hôtels ont quelque chose que nous n’avons pas : les services », a lancé sur scène Brian Chesky, cofondateur et patron d’Airbnb, lors d’une conférence à Los Angeles. Dans un hôtel, « vous pouvez commander des repas dans votre chambre. Vous avez accès à une mini-salle de sport, un spa, vous faire masser… », a-t-il énuméré.
L’entreprise a précisé que les services ajoutés ont été sélectionnés à partir de plusieurs critères, y compris « l’expertise et la renommée » des professionnels, qui ont « en moyenne 10 ans d’expérience », et ont fourni des preuves de leur identité et de leurs certifications.
Outre les photographes, manucures et chefs à domicile, Airbnb a revu et amélioré son offre d’« expériences », des visites et activités proposées par des habitants des destinations touristiques.
Expériences de luxe
La plateforme va aussi proposer des expériences de luxe, baptisées « Airbnb Originals », comme de jouer au beach-volley avec l’athlète olympique Carol Solberg sur une plage à Rio, au Brésil, ou de rencontrer la chanteuse Megan Thee Stallion à Los Angeles, dans une attraction qui mélange cosplay et jeux vidéo.
Pour grignoter des parts de marché aux hôtels, Airbnb avait jusqu’à présent mis l’accent sur son cœur de métier : rendre la réservation de logements plus facile, moins chère et surtout plus fiable, son point faible selon Brian Chesky. « Pour une personne qui réserve un Airbnb, nous estimons que neuf personnes prennent une chambre d’hôtel. (...) Et les clients disent faire ce choix avant tout parce qu’ils trouvent Airbnb moins fiable historiquement que l’hôtel », a-t-il noté lors d’une conférence aux analystes au début du mois.
Mais cette stratégie ne suffit plus. Airbnb a besoin de se diversifier, pour moins dépendre de la réservation de logements, a commenté l’analyste indépendante Carolina Milanesi. L’ajout de services va générer « plus de trafic sur l’application, les gens vont y retourner plus souvent, pas seulement pour leur semaine annuelle de vacances », a-t-elle expliqué à l’AFP. Et l’entreprise se positionne ainsi sur un marché encore peu exploité : « Je ne vois pas d’autre appli où vous pouvez trouver tout ça », a souligné l’experte.
« Une toute petite partie » du chiffre d’affaires
Après la période noire de la pandémie, qui a un temps menacé d’annihiler Airbnb, les voyageurs sont revenus. Mais l’entreprise continue de faire face à de nombreuses difficultés. L’incertitude économique actuelle, liée aux politiques commerciales erratiques de Donald Trump, pèse sur les déplacements internationaux. « Nous constatons qu’il est moins populaire de venir aux États-Unis qu’il y a un an, ou même qu’en début d’année », a reconnu Brian Chesky début mai.
Il a toutefois précisé que ce segment représente « une toute petite partie » des affaires de son groupe. L’entreprise a réalisé 11 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2024, en hausse de 12 % sur un an, dont elle a dégagé 2,6 milliards de dollars de bénéfice net.
Airbnb fait aussi toujours face à l’animosité des autorités dans de nombreuses grandes villes, de Paris à New York, qui lui reprochent de contribuer à la flambée des loyers et au manque de logements disponibles à la location de longue durée. La France a ainsi adopté en novembre dernier une loi pour réformer la fiscalité sur les meublés touristiques, jusqu’à présent plus favorable que celle pesant sur les logements classiques, et autoriser les maires à réguler ce marché, avec des quotas pour ce type de locations, notamment.
À voir également sur Le HuffPost :