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Par Le Figaro avec AFP
Il y a 2 minutes
La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne est entendue ce mercredi par la très active commission, créée il y a trois mois à la suite de l’affaire Bétharram.
Passer la publicité Passer la publicitéLa commission parlementaire sur les violences scolaires, née de l'affaire Bétharram entend ce mercredi la ministre Élisabeth Borne et les inspecteurs d'une mission d'enquête sur le collège Stanislas, dont les conclusions sont controversées, une semaine après l'audition de François Bayrou.
Il s’agit de la dernière audition de la très active commission d'enquête sur les modalités du contrôle par l'État et de la prévention des violences dans les établissements scolaires, créée il y a trois mois, et présidée par la socialiste Fatiha Keloua Hachi. Les deux co-rapporteurs, la députée Renaissance Violette Spillebout et le LFI Paul Vannier, travailleront ensuite sur leur rapport promis pour fin juin, après 140 auditions.
Se sont ainsi succédé devant la commission le premier ministre François Bayrou, des victimes de violences au premier rang desquels Alain Esquerre, fondateur d'une association de victimes de Bétharram à l'origine de multiples révélations ailleurs en France. Plusieurs enseignants, chefs d'établissements ou inspecteurs et inspectrices de l'Éducation nationale ont témoigné, notamment celui qui a produit un rapport ayant exonéré en 1996 Bétharram, ainsi que d'anciens ministres de l'Éducation comme Pap Ndiaye, Jean-Michel Blanquer ou Nicole Belloubet.
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Mieux contrôler les établissements catholiques sous contrat
Élisabeth Borne, l'actuelle locataire de la rue de Grenelle, devrait revenir sur le plan «Brisons le silence» qu'elle a mis en place mi-mars pour «libérer la parole» et mieux contrôler les établissements catholiques sous contrat avec l'État, qui échappaient jusqu'à présent quasi totalement à sa supervision. Ce plan prévoit notamment des questionnaires pour les voyages scolaires ou les élèves internes, ainsi qu'une augmentation du nombre d'inspecteurs dédiés au privé sous contrat. La ministre devra également «éclairer la commission d'enquête sur le rapport de l'État aux établissements privés sous contrat», a indiqué Paul Vannier à l'AFP.
Auparavant, les députés membres de la commission entendront à 11h00 les inspecteurs généraux chargés de l'enquête administrative de 2023 sur l'établissement privé parisien Stanislas. Cette enquête de l'Inspection générale de l'Éducation (IGESR) avait été commandée en février 2023 par Pap Ndiaye après des accusations de dérives homophobes et sexistes visant cet établissement huppé, relayées dans la presse. Le rapport, rendu en juillet 2023, avait été dévoilé par Mediapart en janvier 2024.
Cette audition a été rajoutée par la commission parlementaire après la réception d'un courrier d'une inspectrice. Elle y apporte des éléments «qui prouvent que le rapport a été plutôt édulcoré par rapport aux témoignages recueillis», notamment concernant l'homophobie et le racisme, avait indiqué Fatiha Keloua Hachi. Ce courrier, consulté par l'AFP, assure qu'un paragraphe «lourd de sens et de conséquences, dédouanant le collège Stanislas», qui n'a pas été montré aux inspecteurs, a été ajouté à la lettre conclusive accompagnant le rapport. Ce paragraphe indique qu'«au terme de la mission (d'inspection, NDLR), l'équipe ne confirme pas les faits d'homophobie, de sexisme, et d'autoritarisme».
La commission a depuis reçu un deuxième courrier, d'une autre inspectrice de la mission, qui met également en cause ce paragraphe, «en contradiction» avec le rapport. Ce qui renforce des spéculations sur une possible intervention d'actuels hauts fonctionnaires de l'Éducation nationale pour minimiser les faits constatés à Stanislas.