Le policier qui a tiré sur Nahel en juin 2023 sera jugé pour meurtre. C’est ce qu’ont décidé les juges d’instruction qui ont rendu leur ordonnance de mise en accusation ce mardi. Pour eux, le policier auteur du tir avait bien l’intention de tuer l’adolescent.

Pour les juges d'instruction, le policier ayant tiré sur Nahel en 2023 avait bien l'intention de tuer l'adolescent. Pour rappel, le jeune homme avait refusé le contrôle de police au volant d’une puissante berline. 

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Un procès au deuxième ou troisième trimestre 2026 ?

Dans une ordonnance de mise en accusation de 55 pages, les juges exposent leur raisonnement, commençant par évaluer "l’intention homicide". Les magistrats reconnaissent qu’ils n’ont pas de preuve directe mais des "présomptions de faits". Ils citent, pêle-mêle, l’usage d’une arme létale, la distance de tir à bout portant, et la direction du tir.

Il est notamment spécifié que la visibilité à l’intérieur du véhicule était réduite, le policier ne pouvant donc exclure qu’il allait possiblement tuer Nahel. Par ailleurs, les juges balaient en bloc la légitime défense.

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Selon eux, non seulement le policier n’était pas en danger, mais il ne pouvait pas se sentir en danger. Pourquoi ? Parce qu’il ne ne se trouvait pas sur la trajectoire de la voiture et qu’il avait suffisamment de place du côté du mur pour s’extraire, au cas où Nahel donnait un coup de volant sur la gauche.

Ils rappellent également qu’avant le tir, les policiers ne lui avait pas demandé en bonne et due forme de sortir de la voiture. C’est cependant oublier un peu rapidement que Nahel avait déjà refusé d’obtempérer à plusieurs reprises, et qu’il avait manqué de renverser plusieurs piétons et cyclistes lors de sa folle embardée dans les rues de Nanterre.

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De son côté, l'avocat du policier, Laurent-Franck Liénard, a annoncé qu’il allait faire appel de cette ordonnance de mise en accusation. En fonction des recours, le procès pourrait se tenir au deuxième ou troisième trimestre 2026, selon le parquet de Nanterre.

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