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2025 Anadolu
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Figure tutélaire du centrisme béarnais, le Premier ministre s'est défendu pied à pied devant la commission d’enquête parlementaire sur l’affaire Bétharram, dénonçant la volonté de l'opposition LFI « d'abattre le gouvernement » en instrumentalisant ce scandale. Après plus de cinq heures d’audition, une certitude : si l'on cherche des réponses claires ou un soupçon de remords, il faut repasser.
Peut-on diriger le ministère de l’Éducation nationale, siéger au conseil municipal de Pau, envoyer ses enfants dans un établissement scolaire comme Betharram, voir sa femme y donner des cours de catéchisme, sans jamais entendre parler d’agressions sexuelles et physiques pourtant systémiques (on compte aujourd’hui 200 plaintes) ?
C’est cette invraisemblance que les députés de la commission d’enquête sur les abus sexuels dans les établissements scolaires ont tenté d’interroger mardi 14 mai, en auditionnant, pendant plus de cinq heures et demie, un François Bayrou, très offensif, souvent véhément, toujours sur la corde raide entre posture d’indignation et stratégie d’amnésie. Il ne se souvient vraiment pas de grand-chose. Par exemple, lorsqu’il est questionné au sujet de la condamnation judiciaire d’un surveillant de Bétharram pour des faits de violences commis dans les années 1990, François Bayrou répond : « Je n’en ai rien su, j’ai le droit de ne pas lire la presse. » Il était pourtant alors ministre de l’Éducation nationale et ses enfants étaient toujours dans l’établissement incriminé.
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