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Au palais de justice de Toronto, Tara McMunn a plaidé coupable jeudi d'une accusation de conduite avec les facultés affaiblies ayant causé la mort relativement à l'accident du 18 avril 2023 dans le nord de la métropole. La victime de 64 ans, Hazela Baksh, avait succombé à ses blessures sur les lieux de la collision.
L'accusée de 40 ans a affirmé que personne ne l'avait forcée à plaider coupable et qu'elle comprenait que son plaidoyer signifie qu'elle renonce à son droit d'avoir un procès.
Je n'ai subi aucune contrainte et je plaide coupable de plein gré, a-t-elle dit à la juge Katherine Corrick de la Cour supérieure de l'Ontario.

Tara McMunn (à droite) quitte le tribunal de Toronto après l'audience sur son plaidoyer de culpabilité le 12 juin 2025.
Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Nadeau
La Torontoise dit aussi comprendre que son plaidoyer, et sa condamnation à venir, auront des conséquences sur sa vie en matière d'emploi, de déplacement et de casier judiciaire.
Tara McMunn était aussi accusée de conduite d'un moyen de transport avec les facultés affaiblies, mais ce chef d'accusation a été abandonné en échange de son plaidoyer.
Retour sur les événements
Le procureur de la Couronne, Simon King, a lu à la cour une déclaration conjointe des faits devant un prétoire bondé des membres de la famille de la victime.
Il est passé 23 h, le 18 avril 2023, lorsque la Nissan de Tara McMunn traverse, à 110 km/h, la rue Albion à l'intersection de Finch Ouest, frappant de plein fouet la Toyota de Hazela Baksh et deux autres voitures à l'arrêt.
La vitesse dans le secteur avait été limitée à 50 km/h et la circulation avait été réduite à deux voies sur Albion à cause de travaux de réfection.

L'intersection entre la rue Albion et l'avenue Finch Ouest était en construction et la vitesse y était limitée à 50 km/h en avril 2023.
Photo : Radio-Canada / CBC
L'accident entraîne une collision en chaîne impliquant deux autres véhicules, dont l'un des passagers sera hospitalisé pour des blessures mineures.
Tara McMunn, qui avait 38 ans à l'époque, n'avait pas de permis de conduire en règle. Elle avait un taux d'alcool dans le sang de 0,21 %, soit plus de deux fois et demi la limite permise.
Elle risque une peine maximale de 10 ans de prison.

La Toyota de Hazela Baksh avait percuté une conduite en béton après avoir été frappée de plein fouet par la Nissan de Tara McMunn le soir du 18 avril 2023 dans le nord de Toronto.
Photo : Radio-Canada / CBC
La famille de la victime d'origine guyanaise s'était déplacée pour lire 15 déclarations sur l'impact que la mort de la sexagénaire avait eu sur leur vie.
L'audience sur la détermination de la peine qui devait suivre le plaidoyer de culpabilité a toutefois été reportée au 4 juillet à cause d'un engagement de la juge.
La magistrate a d'ailleurs présenté des excuses à la famille pour les avoir fait venir pour rien au tribunal.
Tara McMunn restera en liberté d'ici-là, puisqu'elle avait été libérée moyennant une caution de 10 000 $ à son arrestation.
Réaction de la famille Baksh
À défaut d'être entendue dans le prétoire, la famille Baksh s'est adressée à la presse à l'extérieur du tribunal, en argumentant que les peines pour conduite en état d'ivresse ayant causé la mort n'étaient pas assez sévères.
Cela fait plus de deux ans qu'elle nous a quittés, mais c'est comme si c'était hier, et il est toujours aussi difficile de réentendre ce qui s'est passé, explique la sœur de la victime, Hasheda McCade.

Hazela Baksh rentrait d'une soirée à la mosquée durant le Ramadan 2023 lorsqu'elle a été tuée par une conductrice en état d'ébriété.
Photo : Facebook
C'est incroyable d'être aussi insouciant au volant et elle ne semble montrer aucun remords alors qu'elle savait très bien ce qu'elle faisait, déclare-t-elle en précisant que le plaidoyer de l'accusée n'est qu'une porte de sortie pour obtenir un châtiment plus clément.
Pour moi, cela équivaut à un meurtre et la peine devrait être la prison à vie, souligne-t-elle.
Mme McCade affirme que l'ajournement de l'audience ne fait que prolonger la douleur de ses six autres frères et sœurs.
J'avais écrit une déclaration mais je n'aurais pas été en mesure de la lire, le Procureur devait la lire à ma place, précise-t-elle.

Hasheda McCade et son fils, Yasier Jason Baksh, pensent que les peines pour ivresse au volant ayant causé la mort sont encore trop clémentes au Canada.
Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Nadeau
Elle rappelle que sa sœur, l'aînée de la famille, revenait à la maison après avoir visité la mosquée du quartier pour briser le jeûne du Ramadan.
Elle affirme que sa sœur Hazela était très généreuse et qu'elle apportait toujours de la nourriture à partager avec les autres.
Elle m'avait soutenue durant mon cancer au cour de la pandémie, je lui étais très reconnaissante, Hazela était merveilleuse, mentionne-t-elle les larmes à l'œil.

La famille de Hazela Baksh à la sortie du palais de justice de Toronto.
Photo : Radio-Canada / Jean-Philippe Nadeau
Son fils, Yasier Jason Baksh, ajoute qu'il n'arrive pas à effacer de sa mémoire la voiture de sa tante lorsqu'il est allé à la fourrière pour comprendre la gravité de la collision.
À entendre ce qui s'est passé, je comprends maintenant l'impact de la collision par l'étendue des dégâts causés à sa voiture, dit-il.
M. Baksh dit ne pas comprendre les raisons pour lesquelles le gens continuent de conduire en état d'ébriété et il ne croit pas que la peine infligée à l'accusée permettra de rendre justice à sa tante.
Il souligne qu'il existe pourtant tellement d'autres options pour éviter de prendre le volant lorsqu'on est intoxiqué, comme de faire appel à un ami, un taxi ou un Uber.