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Ottawa a annoncé l'abolition des 53 dernières restrictions d'ordre fédéral incluses dans l'Accord de libre-échange canadien (ALEC), dans un communiqué lundi. C'est ce que le premier ministre Mark Carney avait promis d'accomplir d'ici le 1er juillet 2025 durant sa campagne électorale. Mais beaucoup reste encore à faire pour libéraliser le commerce interprovincial, croient des experts.
La plupart des exceptions concernent les marchés publics, et leur suppression donnera aux entreprises canadiennes plus de possibilités de conclure des marchés partout au pays, peut-on lire dans le communiqué.
Le PDG de la Chambre de commerce de l'Ontario, Daniel Tisch, applaudit les efforts du gouvernement fédéral. Toutefois, il croit qu'il reste encore beaucoup de travail à faire.
Faire disparaître des centaines d'incohérences et de standards contradictoires ne se fait pas du jour au lendemain.

Selon le président-directeur général de la Chambre de commerce de l'Ontario, le plus difficile est à venir.
Photo : La Chambre de commerce de l'Ontario
Les standards diffèrent largement d'une province à l'autre, explique le président, que l'on parle d'inspection des viandes, de transport ou même d'appareils électroménagers.
On tente de démanteler toute une toile de différents règlements qui existent depuis plus de 150 ans, explique-t-il.
Même si le fédéral abolit ses barrières, les provinces ont le dernier mot, explique à son tour l'auteur et chercheur spécialisé dans le commerce interprovincial, Ryan Manucha. Chaque province décide des restrictions qu'elle désire ou non conserver.

Ryan Manucha est un chercheur à l'Institut C.D. Howe et s'intéresse aux questions relatives au commerce interprovincial.
Photo : Gracieuseté : Ryan Manucha
La balle dans la cour des provinces
Jusqu'à maintenant, la majorité des provinces travaillent dans la même direction.
Des accords de reconnaissance mutuelle (ARMs) ont d'ailleurs été signés entre l'Ontario et certaines provinces au cours des derniers mois, dont la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick et le Manitoba.

Le Manitoba et l'Ontario ont conclu un accord visant à éliminer des barrières commerciales entre les deux provinces.
Photo : La Presse canadienne / Laura Proctor
En Ontario, le gouvernement a tout avantage à baisser ses barrières commerciales avec les autres provinces, selon des experts.
Ryan Manucha croit que l'abolition des barrières commerciales entre l'Ontario et le reste du Canada pourrait rapporter à la province au moins 2 % de son PIB.
Une question de transport
L'économiste principal au Centre canadien de politiques alternatives, Marc Lee, doute de l'efficacité réelle de l'abolition des barrières commerciales. Selon lui, il existe de meilleures solutions.
Depuis l'adoption de l'ALEC en 2017, les entraves au commerce sont minimes, explique l'économiste. Il croit alors que l'abolition de ces restrictions n'aura pas l'effet escompté et que les gains financiers ne seront pas à la hauteur de ce qui a été proposé, soit plus de 200 milliards de dollars.
La vraie problématique liée au commerce interprovincial est davantage une question de transport et de proximité, dit-il.
Il est beaucoup plus facile de faire affaire avec les États-Unis, dû à la proximité nord-sud, qu'est-ouest.
Il faut investir dans un chemin de fer transcanadien, dit l'économiste.
En améliorant de transport rapide et efficace et en y investissant, les incitatifs à commercer avec les États-Unis seront moins importants, selon M. Lee.
Avec les informations de Metro Morning