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A Paris, des premières baignades dans la Seine sous étroite surveillance

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Publié le 05 juillet 2025 à 10:15. / Modifié le 05 juillet 2025 à 14:08. 4 min. de lecture

Un an après les athlètes olympiques et sous étroite surveillance, le grand public a enfin pu renouer samedi avec les joies de la baignade dans la Seine en plein cœur de Paris, où celle-ci était interdite depuis 1923. Quelques premières dizaines de nageurs se sont élancés dès 8h depuis des pontons aménagés de bancs et de casiers pour ranger leurs affaires sur le bras Marie, en face de l’île Saint-Louis, sous le regard attentif de nombreux maîtres nageurs en T-shirts jaune fluo et shorts rouge vif, assortis à leur sifflet, et sous la surveillance de bateaux pneumatiques de la préfecture de police de Paris. «Franchement je suis super surprise, je pensais qu’elle était super glacée mais en fait elle est super bonne, (…) c’est génial», s’est réjouie Karine, 51 ans, auxiliaire de vie venue de Créteil, l’une des toutes premières baigneuses à rentrer dans l’eau.

Chaque nageur était équipé d’un flotteur jaune relié à un cordon ceint autour de la taille. La baignade se déroulait dans un périmètre entouré d’un cordon de sécurité. «La qualité de l’eau est conforme» aux normes sanitaires et celle-ci est à «25 degrés», a précisé Pierre Rabadan, adjoint aux sports à la mairie de Paris samedi sur RMC. L’élu comptait lui-même se baigner samedi sur le site de Bercy (est de Paris), précisant que pour la maire de la capitale, Anne Hidalgo, cela n’était «pas sûr».

Lire encore: Anne Hidalgo dans la Seine, aboutissement d’un serpent de mer politique

Eau d’une qualité sanitaire «exceptionnelle»

Celle-ci s’est rendue sur le ponton, aux côtés du préfet de police de Paris Laurent Nunez et de la ministre des Sports Marie Barsacq, peu avant 8h30. «J’aurais très envie de sauter (dans l’eau). Elle a l’air très bonne», a-t-elle indiqué à l’AFP, avant de faire des selfies avec des nageurs en bonnet de bain. L’une d’entre eux lui crie depuis l’eau: «Merci Madame Hidalgo, c’est trop chouette!» «C’est un rêve de gosse de faire nager les gens dans la Seine», répond l’édile. En offrant des espaces de ce type «dans une ville très dense», ça permet «de vivre de façon plus agréable, plus joyeuse, et sans doute aussi plus apaisée avec nos concitoyens», a souligné la maire.

© JULIEN DE ROSA / AFP © JULIEN DE ROSA / AFP

Le but étant aussi de «lutter contre les baignades sauvages» en offrant des «espaces de baignade en toute sécurité en milieu naturel», a renchéri Marie Barsacq. «Paris a la chance d’être en avance sur son temps parce qu’avec les fortes chaleurs qui ne vont faire que grandir dans nos villes, (…) investir les espaces naturels pour la baignade, c’est essentiel, ça évite aussi les noyades dans des endroits dangereux», a-t-elle poursuivi. L’effort doit désormais porter sur la Marne afin d’ouvrir de nouveaux sites, a confirmé la ministre. «L’idée à terme, c’est d’ouvrir une trentaine de sites de baignade qui sont étudiés sur toute la métropole» du Grand Paris, a précisé Anne Hidalgo.

Un sauveteur observe des baigneurs nageant dans la Seine, le 5 juillet 2025 à Paris. — © JULIEN DE ROSA / AFP Un sauveteur observe des baigneurs nageant dans la Seine, le 5 juillet 2025 à Paris. — © JULIEN DE ROSA / AFP

Quant à la qualité sanitaire de l’eau, elle est «exceptionnelle», a assuré le préfet de région Marc Guillaume, soulignant que «toutes les informations (la concernant) sont publiques». «On a deux bactéries que nous contrôlons, les E. coli et les entérocoques, pour les unes on est 10 fois sous les seuils et pour les autres plus de 25 fois sous les seuils», selon lui.

Trois sites pour l’heure

Après cette première ouverture de site de baignade, deux autres ouvriront dans la matinée: l’un au bras de Grenelle près de la tour Eiffel et l’autre à Bercy face à la bibliothèque François-Mitterrand. Des bassins y sont là aussi aménagés avec pontons, échelles, mobilier balnéaire, douches et vestiaires. La baignade, gratuite, y sera ouverte, jusqu’au 31 août, si la météo le permet.

Le bras Marie peut accueillir 150 personnes en simultané, Bercy jusqu’à 700 personnes, dont 300 dans la zone de baignade. Le site de Grenelle, seul à disposer d’un bassin sécurisé pour les familles avec un fond, a lui une capacité de 200 personnes à la fois. Une base nautique y proposera gratuitement la pratique du kayak. C’est sur le bras Marie que la maire de Paris s’était immergée l’an dernier avant le début des JO, plus de 30 ans après la promesse de Jacques Chirac.

© JULIEN DE ROSA / AFP © JULIEN DE ROSA / AFP

«L’un de mes prédécesseurs, alors maire de Paris, a rêvé d’une Seine où chacun pourrait nager. Demain sa promesse sera tenue», a écrit vendredi sur X le président français Emmanuel Macron, parlant de «fierté pour le pays». Héritage promis des JO, la baignade dans la Seine répond d’abord à un besoin d’adaptation au changement climatique de la capitale, où les épisodes de canicule vont se multiplier et s’intensifier. Plus de 1,4 milliard d’euros ont été investis pour améliorer la qualité de l’eau en amont du fleuve, avec des travaux de captation des eaux usées pour éviter qu’elles ne s’y déversent.

Lire aussi: A Genève, les secours mettent en garde contre les dangers des baignades dans le Rhône

Milieu dangereux

Mais étant donné qu’à Paris, eaux de pluie et eaux usées se mélangent dans un unique réseau, la seule solution en cas de précipitations abondantes est de déverser le trop-plein dans la Seine. Les pluies record enregistrées pendant les JO avaient souvent rendu l’eau impropre à la baignade pour les athlètes. Cet été comme à la plage, des drapeaux (verts, jaunes, rouges) permettront de connaître le débit de la Seine et la qualité de l’eau, analysée par des sondes en instantané et des prélèvements en culture. Si les voyants sont au rouge, la baignade sera fermée.

© JULIEN DE ROSA / AFP © JULIEN DE ROSA / AFP

Théoriquement, avant toute baignade, chaque baigneur devra faire évaluer son aisance aquatique par un maître-nageur avant de nager en autonomie dans les bassins - la plupart sans fond avec une profondeur de 3,50 mètres en moyenne. Car le fleuve est un plan d’eau vivante qui reste un milieu dangereux, rappellent les autorités. «Il y a un risque de noyade à cause de la vase et des plantes agrippantes, de forts courants, le risque d’hydrocution et le trafic fluvial», a rappelé la sous-préfète Elise Lavielle, précisant qu’il y avait eu «13 décès dans la Seine en 2024» et déjà «trois cette année».

La poursuite des travaux de dépollution du fleuve en aval de la Seine laisse espérer l’installation l’an prochain de nouvelles zones de baignade à la sortie de la capitale, comme l’île Monsieur (Hauts-de-Seine) et l’île Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Quatre sites ont par ailleurs déjà ouvert aux baigneurs dans la Marne, dont celui emblématique de Joinville-le-Pont (Val-de-Marne). Le principal affluent de la Seine était interdit à la baignade depuis les années 1970.

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