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Un tribunal de la capitale espagnole a ordonné la fermeture d’appartements en location touristique, pour préserver le « droit à l’intimité et à la vie privée » d’une famille.
JAIME REINA / AFP
Lors d’une manifestation contre le surtourisme à Palma de Majorque, en Espagne, le 15 juin 2025.
ESPAGNE - Après Palma de Majorque, où les habitants sont descendus protester dans les rues contre le surtourisme, ou Ibiza, qui a limité le nombre de véhicules pendant l’été, c’est au tour de Madrid d’agir. La capitale espagnole a porté sa pierre à l’édifice après une décision « historique » d’un tribunal d’ordonner la fermeture de dix appartements en location touristique, situés dans un même immeuble.
C’est à la suite de la plainte d’une famille que ce tribunal madrilène a décidé qu’il y avait des limites au droit à la propriété. « C’est un jugement pionnier, a affirmé l’avocat de la famille cité par El Pais et repéré par Le Parisien. Ce n’est pas la mairie qui a demandé la fermeture des appartements, mais une simple famille. »
Comme le précise le média espagnol, cette décision n’est pas liée à une infraction. Les logements étaient aux normes et avaient légalement le droit d’exister. Mais les nuisances qu’engendraient leurs locataires éphémères ont eu raison des occupants de l’un des rares appartements habités en permanence. Le tribunal a pointé du doigt une atteinte au « droit à l’intimité et à la vie privée ».
« Graves problèmes de santé »
La famille concernée habite dans cet immeuble depuis quatre ans, subissant nuisances sonores et insalubrité de la part des touristes de passage. El Pais évoque les fêtes bruyantes organisées la nuit par des locataires ivres et les chariots de ménage dans les couloirs, quand ceux-ci ne sont pas le théâtre d’ébats sexuels.
Les conséquences morales sur la famille ont été telles que la mère en a perdu son emploi. Le jugement évoque de « graves problèmes de santé » liés à cette accumulation de faits. Malgré les interventions de police et les amendes salées, la situation est restée inchangée jusqu’à ce que la plainte soit déposée.
Comme le souligne Le Parisien en citant le média espagnol, le tribunal a ainsi ordonné la fin des locations touristiques et « l’interdiction de développer à l’avenir cette activité » dans l’immeuble. Quant aux quatre entreprises responsables de la gestion des locations, elles ont été condamnées à indemniser la famille : 37 000 euros, dont 9 833 euros pour chacun des deux enfants.
En mai, le gouvernement espagnol avait demandé à Airbnb de retirer plus de 65 000 annonces d’hébergement touristique de sa plateforme, estimant qu’elles violaient la loi sur la publicité de ce type de logement. Le gouvernement a déclaré que les locations de courte durée de la plateforme aggravent la crise du logement en Espagne, alors que le pays accueille un nombre record de touristes.