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À l’âge de 17 ans, je publiais une lettre dans le Pop Rock pour dénoncer la négligence du Forum de Montréal lors d’un concert de Ted Nugent

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Je suis vraiment très content. J’ai retrouvé l’archive d’une lettre ouverte que j’écrivis à l’âge de 17 ans pour dénoncer la négligence des dirigeants du Forum de Montréal lors de la venue du célèbre rocker Ted Nugent en 1980. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas ce dernier, Theodore Anthony Nugent (né le 13 décembre 1948) est un guitariste, chanteur, auteur-compositeur et militant politique américain. Il porte plusieurs surnoms, dont “Uncle Ted”, “the Nuge” et “Motor City Madman”. Ted Nugent est d’abord devenu célèbre en tant que guitariste principal et chanteur occasionnel des Amboy Dukes, un groupe formé en 1963 qui jouait du rock psychédélique et du hard rock. Après la dissolution du groupe, il s’est lancé dans une carrière solo réussie. Ses trois premiers albums solo, “Ted Nugent” (1975), “Free-for-All” (1976) et “Cat Scratch Fever” (1977), ainsi que l’album live “Double Live Gonzo!” (1978), ont été certifiés multi-platine aux États-Unis. Son dernier album, “Detroit Muscle”, est sorti en 2022. En 2023, il s’est lancé dans une tournée d’adieu connue sous le nom de « Adios Mofo Tour ». Nugent est connu pour son utilisation de la Gibson Byrdland, son jeu de guitare bluesy et frénétique et ses concerts énergiques.

Comme beaucoup de jeunes de ma génération, je suis allé voir plusieurs spectacles de rock, dont celui de Ted Nugent samedi le 6 septembre 1980. Trois semaines avant cette date, j’avais passé la nuit devant le Forum de Montréal afin d’obtenir les meilleurs billets pour le show. Au départ nous étions environ 60 personnes à attendre l’ouverture des guichets, mais au matin, nous étions près de 400 jeunes. Et moi, j’étais au début de la file. Or, à l’ouverture, les responsables du Forum n’ouvrirent qu’une seule porte, ce qui eut pour effet de compresser dangereusement les personnes qui se trouvaient au début de la file d’attente, dont moi. Il y eut ce que nous pouvons appeler un mouvement de panique car nous étions en train d’étouffer sous la pression de la foule. En arrivant chez mes parents quelques heures plus tard, j’ai téléphoné à la police pour les avertir du danger qui se tramait au Forum de Montréal. Ensuite, j’ai téléphoné au gérant du Forum, M. Massicotte, pour lui donner des bêtises. Grâce à cette alerte de ma part, cette situation qui aurait pu devenir dramatique fit les nouvelles à la télévision.

Une semaine plus tard, j’écrivis ma fameuse lettre ouverte pour dénoncer cette négligence des dirigeants du Forum de Montréal. Elle fut publiée le 4 octobre suivant dans le très populaire journal Pop Rock, dont la direction me réserva un espace d’un tiers de page. Décrivant ma mésaventure, j’écrivais dans cette lettre : « Je me pensais en plein cœur de Cincinnati quand les navets [les imbéciles] n’avaient ouvert qu’une porte au show des Who, il y avait eu 11 morts aussi. » La catastrophe du concert des Who était une catastrophe de foule qui s’est produite le 3 décembre 1979, lorsque le groupe de rock anglais The Who s’est produit au Riverfront Coliseum (aujourd’hui connu sous le nom de Heritage Bank Center) à Cincinnati, aux États-Unis, et qu’une ruée de spectateurs devant les portes d’entrée du Coliseum a entraîné la mort de 11 personnes. Ma lettre ouverte n’était donc pas superflue. Je me souviens que c’est l’un de mes amis qui m’avait annoncé que le Pop Rock l’avait publié dans ses colonnes et nous en étions très heureux. J’ai longtemps cherché à me procurer une copie de ce journal dont j’avais perdu la trace. Or, il y a deux jours à peine, j’ai enfin trouvé un exemplaire à la Bibliothèques et Archives nationales du Québec (BANQ). Vous pouvez donc lire ma lettre ouverte que je reproduis ci-dessous.

Je tiens à mentionner que cette lettre ouverte que j’écrivis à l’âge de 17 ans peut être considérée comme étant mon premier texte publié, ainsi que mon premier contact avec le monde des médias.

Maintenant, pour ceux qui habitent hors du Québec et qui ne connaissent pas le Forum de Montréal, il s’agit d’un bâtiment historique situé à l’angle nord-est des rues Atwater et Sainte-Catherine Ouest, à Montréal. Qualifié de « bâtiment le plus riche en histoire du hockey » par Sporting News, c’était un aréna intérieur qui a servi de domicile aux Maroons de Montréal de la Ligue nationale de hockey de 1924 à 1938 et aux Canadiens de Montréal de 1926 à 1996. Aujourd’hui, la majeure partie du bâtiment du Forum est un cinéma multiplexe connu sous le nom de Cineplex Cinemas Forum. De plus, une grande partie des étages supérieurs du bâtiment sont utilisés pour l’agrandissement du campus du Collège Dawson. Les Beatles se sont produits au Forum de Montréal le 8 septembre 1964. ◼

➧ Mesdames et messieurs, le Forum de Montréal

Par Guy Boulianne. Journal Pop Rock, du 4 au 18 octobre 1980

Mercredi, le 20 août 1980

Chers amis du Pop-Rock,

J‘aimerais d’abord vous féliciter pour le grand travail que vous faites. J’aurais quand même une petite suggestion à vous faire, pourquoi ne pas mettre le Pop-Rock en forme de revue [8½” x 11”], ce serait bien plus pratique pour les collectionner.

Mais la raison pour laquelle je vous écris est celle-ci :

Le 11 août dernier, je suis parti de chez nous à 2:00 du matin pour aller acheter des billets pour le show de Ted Nugent. Je suis arrivé au Forum à 3:00 et il y avait déjà environ 60 gars installés devant la porte du Forum.

Après 6 longues heures à attendre tout seul sans bouffer et sans dormir (j’ai quitté ma place une fois pour aller au petit coin), les “Tatas” [les imbéciles] du Forum ouvrent une porte (seulement) et comme de raison tout le monde s’est “garoché” [élancé] près de cette porte et à cette heure on était sûrement rendus près de 300 à 400 personnes, tout le monde poussait comme des fous, moi j’étais de ceux qui se faisaient écrasés en avant, je suis sûr que cette journée là, les sardines était plus confortables que nous dans leurs boîtes.

Il y avait deux filles en avant de moi et une de ces filles avait un sac à main autour du cou et elle a failli se faire égorger “ben raide” à cause des grands concombres qui n’arrêtaient pas de pousser en arrière. Pour vous dire “ben” franchement, je croyais bien y laisser ma peau, avec la grosse patate qu’y arrêtait pas de pousser en arrière.

Je me pensais en plein cœur de Cincinnati quand les navets (ça n’en fait des légumes ça) n’avaient ouvert qu’une porte au show des Who, il y avait eu 11 morts aussi.

Enfin, j’ai réussi à passer la porte et même pas de mon plein gré, je suis passé en volant, c’est-à-dire que mes pieds ne touchaient même plus à terre et que c’était les autres qui me contrôlaient en poussant.

Rendu dans le Forum, je peux vous dire que ma pression était pas mal haute, j’étais tellement rouge que la boucane me sortait par les oreilles. Tout d’un coup j’aperçois un gardien à la porte, je commence à lui crier toutes sortes de noms : « maudit cave d’imbécile, t’é pas capable d’ouvrir plus de porte que ça, maudit sans-dessein. » Là il m’a poigné [attrapé] par le bras puis il m’a poussé à terre, je me suis relevé sans trop faire voir que j’étais rendu bleu. Je me suis rendu au guichet pour acheter mes billets, je demande au bonhomme 7 billets et pour le comble il me répond qu’on a seulement droit à 6 billets. En plus on a même pas le temps de choisir des bonnes places, il te donne les billets comme ça, un peu au hasard.

À peine les billets achetés y’a un gros plein de m.…. qui nous mets dehors à coups de pied au cul. Avoir eu une bombe puante j’y aurais fourré dans les culottes à c’te gros là.

Une chose que je peux vous dire c’est qu’on sort plus vite qu’on rentre au Forum et toujours en volant!

Sortis du Forum, j’étais carotté bleu et rouge, dans le métro j’avais le goût de tout défoncer sur mon passage.

Rendu chez nous j’ai tout de suite appelé les policiers, je leur ai dit d’amener les pompiers avec eux au cas où. Ensuite j’ai appelé le gérant du Forum, M. Massicotte. Je lui ai dit ce que je pensais de lui et de ses employés. Y’é ben celui là, y’é t’écrasé dans son bureau tout capitonné puis nous on est en train de crever en bas.

Pour terminer j’aurais juste une petite prière à faire pour M. Massicotte,

“Ô M. Massicotte, veuillez apporter la sécurité à vos clients qui ne demandent qu’à s’amuser”.
“Amen”.

Mes amitié à Pop-Rock
Je salue tous les bons vieux rockers et
un grand salut à deux jolies
filles que j’ai rencontrées au Forum.

GUY BOULIANNE

Par Fernand Durepos Jr., Pop Rock, du 4 septembre au 4 octobre 1980

Un Forum presque bondé en ce 6 septembre. C’est samedi et tous se disent qu’on pourra enfin y mettre le paquet. Nugent, avec une performance pleine d’énergie et de vigueur, allait leur donner la plus belle occasion.

Humble Pie, cellule rock reconstruite, débuta le concert. Marriott se donne des allures solides alors que Jerry Shirley et les deux autres musiciens fournissent un canevas musical qui, je l’avoue, m‘a bien surpris. Si ces allures de Steve Marriott frisent la prétention, on se plait tout de même à le voir évoluer. “I Don’t Need No Doctor”, “Can’t Take a Joke” et une version super-bluesée de “All Skoop Up” suivie d’un solo de Shirley permirent au Pie de récolter quelques ovations debout.

Puis c’est Ted Nugent, manteau genre trappeur et sa traditionnelle queue de renard de rigueur, qui meubla la scène de bruits de guitare et d’un cri superbe, ce qui se reproduira constamment lors du spectacle. Il faut mentionner que dès l’arrivée de Nugent, le climat devenait plus rude et que c’est plutôt les gardes de sécurité qui ont fait le “Wango Tango” à plus d’une reprise. En d’autres mots y’en a eu du cassage de gueule!

“Motor City Madman”, “Scream Dream” et autres imposaient déjà une musique tonitruante et tempétive. Ce qui ressort, heureusement, de ces musiques c’est la persuasion de Nugent lors de chacun de ses solos. Décrire ce spectacle chanson par chanson est inutile car à chacune des tounnes la tension monte et notre adrénaline augmente alors que nos pieds s’articulent a souhait. “Hard as Nails”, “Free for All”, où Nugent semblait plus sûr de lui et travaillait avec grande facilité, ainsi que des nouvelles pièces inédites comme “Take no Prisoner” où Ted tortille sa guitare à n’en plus finir et “Put Out, Shot Up”. Nugent bouge partout, il saute parfois de quelques pieds du haut d’un objet quelconque et surtout expose son doigté rapide que permirent de mettre en évidence maintes pièces du répertoire du début de la carrière du guitariste. Parfois on intercale et c’est le “rythm” guitariste qui chante. En fait il est le seul du trio accompagnateur qui m’aie impressionné. Sa tenue est superbe et il offre un filet de voix justifiable, ce qui permet à Nugent de se détacher et poursuivre sa tâche avec la dextérité usuelle qu’on lui connait. Le succès commercial “Wango Tango” fit, bien entendu, fureur. Nugent, à part ses onomatopées inusités, évite le spectaculaire au profit d’une stabilité qui donne de la valeur aux compositions.

Un solo par ici, un solo par là et déjà le rappel. Comme premier retour (il y en eut deux) Nugent fut frénétique pour son classique “Cat Scratch Fever”. La détermination des musiciens est meilleure et la manipulation qu’exerce Ted Nugent accroît en péripétie. Puis les gens en redemandent alors que leurs tympans sont les repaires où se loge l’éternel feedback qui suit chacun des concerts de Nugent. Perché à une liane, Nugent revient habillé d’un petit maillot à la Tarzan. Et il en mit plein la vue une fois encore.

Même si Nugent ne semblait pas toujours intégré totalement dans le mood, on peut dire que son passage a bien satisfait une très longue attente. ◼


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26 juin 2025

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13071910cookie-checkÀ l’âge de 17 ans, je publiais une lettre dans le Pop Rock pour dénoncer la négligence du Forum de Montréal lors d’un concert de Ted Nugent

En tant qu’auteur et chroniqueur indépendant, Guy Boulianne est membre du réseau d’auteurs et d’éditeurs AuthorsDen et de la Nonfiction Authors Association (NFAA) aux États-Unis. Il adhère à la Charte d’éthique mondiale des journalistes de la Fédération internationale des journalistes (FJI).

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