Le claquement des armes automatiques transperce le silence du centre-ville de Kherson. Les tirs sont tout proches, sur la place de la Liberté peut-être, à quelques centaines de mètres de là. « Grom » jette un regard détaché dans la direction des décharges sans poser son café. Une explosion secoue l’air chaud de ce mois de mai, elle met un terme aux crépitements des balles. Le drone a explosé, le soldat esquisse un ricanement. « Ils sont chaque jour plus nombreux. ils sont désormais partout dans le centre-ville », lâche le soldat. « On ne va pas pour autant arrêter de prendre notre café le matin », sourit-il.

Chaque jour, des drones kamikazes russes frappent le centre de Kherson. Ce matin, une personne a été tuée place de la Liberté. Une atmosphère étrange enveloppe la ville, qui continue de vivre, au rythme des explosions sourdes de ces petits engins volants. D’abord concentrée sur les zones proches du fleuve, la « zone rouge » définie par les Russes englobe désormais…