Les faits se sont déroulés lundi soir, peu avant 23h, sur le boulevard de la Croisette, à Cannes (Alpes-Maritimes). Un touriste émirati de 44 ans, en vacances sur la Côte d’Azur, a été braqué par deux individus circulant à moto. Le passager, arme de poing à la main, l’a mis en joue avant de lui ordonner de remettre sa montre.

La victime s’est exécutée sans opposer de résistance, tandis que les malfaiteurs ont aussitôt pris la fuite à vive allure. La montre, une Patek Philippe de très grande valeur, est estimée à plusieurs centaines de milliers d’euros. «C’est le scénario classique, malheureusement», soupire une source proche de l’enquête. À Cannes, cette mécanique bien huilée est malheureusement trop bien connue des forces de l’ordre.

Passer la publicité

Chaque été, les montres de luxe portées au poignet de riches touristes attirent des voleurs professionnels, souvent très organisés. Déjà en mai, un membre de la famille royale qatarie avait été visé par une tentative de vol d’une Richard Mille à 600.000 euros. Rien qu’entre le 1^er avril et le 20 mai dernier, plus d’une douzaine d’affaires similaires avaient été recensées dans la station balnéaire, épicentre azuréen d’un phénomène qui s’étend jusqu’à Saint-Tropez, Monaco, voire Paris ou Barcelone. Face à cette criminalité discrète et mobile, les autorités locales multiplient les dispositifs de surveillance. Mais les voleurs, souvent issus de réseaux napolitains ou de l’Est, disposent d’une avance stratégique.