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Que peut bien signifier cette photo diffusée par James Comey montrant les chiffres « 86 47 » écrits dans le sable à l’aide de coquillages ? Pour de nombreux observateurs, cette publication, rapidement supprimée, constitue bien plus qu’un simple message anodin : elle cache un appel voilé à la violence contre Donald Trump, qui en est convaincu : « Comey appelle à l’assassinat du président. Un enfant saurait ce que ça signifie. Et lui, ancien directeur du FBI, ne peut pas l’ignorer. »

Explication : dans la culture populaire américaine, le nombre 86 est un terme d’argot qui signifie « supprimer » ou « se débarrasser de ». Quant à 47, il fait référence à Donald Trump, 47e président des Etats-Unis depuis son second mandat.

Tiré par les cheveux ? Pas du tout. Cette affaire n’est pas sans rappeler une polémique similaire en 2022, lorsque le militant conservateur Jack Posobiec avait tweeté « 86 46 », une attaque symbolique dirigée contre Joe Biden, alors 46e président des États-Unis. À l’époque déjà, les codes chiffrés politiques faisaient débat sur les limites de la liberté d’expression.

Trump, qui a qualifié Comey de « flic corrompu », a affirmé que la procureure générale Pam Bondi s’était saisie du dossier. Une enquête fédérale est déjà en cours pour déterminer s’il s’agit d’une véritable menace contre le président.

Comey, de son côté, a nié toute intention malveillante. Il a expliqué qu’il s’agissait simplement d’un message politique sans arrière-pensée violente, et qu’il l’a retiré pour ne pas nourrir de malentendus.

Quatre présidents américains sont morts assassinés : Abraham Lincoln, le 14 avril 1865, jour du Vendredi saint, alors que la guerre de Sécession s’était achevée cinq jours auparavant, James A. Garfield, assassiné le 2 juillet 1881, William McKinley, le 6 septembre 1901.  John Fitzgerald Kennedy est le dernier en date, le 22 novembre 1963. Les 2 500 documents récemment déclassifiés par Trump sur cette affaire ne permettent toujours pas de préciser le ou les commanditaires de l’assassinat.

Assassinat de Kennedy : Johnson, CIA, complexe militaro-industriel, Israël…

Une chose est certaine : contrairement aux conclusions de la commission Warren, Lee Harvey Oswald n’a pas agi seul.

Trump a été victime de deux tentatives d’assassinat en tant que candidat. Première tentative le 13 juillet 2024 : lors d’un meeting de campagne à Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump a été blessé à l’oreille par des tirs. Le tireur, Thomas Matthew Crooks, un jeune homme de 20 ans, a été abattu par les services de sécurité.

La deuxième tentative a eu lieu le 15 septembre 2024 lors d’un événement au terrain de golf de Trump. Le suspect, Ryan Routh, a été arrêté en possession d’une arme près du lieu de l’événement. Il avait campé à l’extérieur du terrain de golf avec de la nourriture et un fusil pendant près de 12 heures avant d’être appréhendé.

Ils ont encore voulu assassiner Trump : caramba, encore raté !

Henri Dubost