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La Nation crie Pimicikamak déclare qu’elle assume seule les coûts pour nourrir 800 de ses membres évacués à Winnipeg à cause des feux de forêt. Bien que les autorités provinciales affirment que les évacués reçoivent des repas suffisants grâce aux hôtels et aux refuges, certains membres de la communauté soulignent qu'ils ont des difficultés pour s'alimenter correctement.
Edgar Spence, un des évacués, garde sur lui des reçus pliés, reflétant les frais de repas que sa famille a dû payer de sa poche depuis son évacuation forcée de sa communauté, Pimicikamak, à cause des feux de forêt dans le nord du Manitoba.
Depuis son départ de la Nation crie Pimicikamak, il a déménagé dans trois hôtels différents à Winnipeg. Dans chacun d'eux, il a dû payer la nourriture la plupart du temps, à l'exception de quelques soirées où les repas étaient fournis avec l'hébergement.
On se débrouille pour nous nourrir, explique Edgar Spence. On vient ici en famille, on se réunit et on planifie pour ne pas manquer de nourriture pour nos enfants et petits-enfants.
Jusqu’à présent, quelque 2000 personnes évacuées en raison des feux de forêt au Manitoba ces dernières semaines se sont inscrites auprès de la Croix-Rouge canadienne.
Les évacués hébergés dans des hôtels réservés par l’intermédiaire de la Croix-Rouge reçoivent normalement des repas.
Toutefois, selon les responsables de Pimicikamak, en raison de la saturation des hôtels à Winnipeg, certains évacués doivent se loger dans des campings ou chez des particuliers.

David Monias, le chef de la Nation crie de Pimicikamak, dit que la Croix-Rouge a commencé à prendre en charge les frais des repas pour ceux qui ne séjournent pas dans les hôtels réservés par l’organisation, mais que cette prise en charge a été lente, ce qui a obligé Pimicikamak à assumer les coûts en attendant.
Photo : Radio-Canada / Prabhjot Singh Lotey
David Monias indique que la Croix-Rouge a commencé à prendre en charge les frais des personnes hébergées ailleurs que dans les hôtels qu’elle a réservés.
Cependant, cette aide tarde à se mettre en place, ce qui oblige la communauté à payer elle-même les dépenses dans l’intervalle.
C’est nous qui devions payer tout ça. À ce stade, le soutien du gouvernement et des organisations est absolument essentiel.

Ryan Castel, coordonnateur des interventions de la Nation crie Pimicikamak, affirme que plusieurs membres de la Première Nation souffrent pendant l’évacuation.
Photo : Radio-Canada / Prabhjot Singh Lotey
Des évacués dans la précarité
Ryan Castel, le coordonnateur des interventions de Pimicikamak, explique que plusieurs évacués n’ont d’autre choix que de payer leur nourriture eux-mêmes, mais que certains sautent des repas, faute de moyens.
Certains de nos membres souffrent de la faim, ajoute-t-il.
Dans certains cas où les repas sont inclus avec l’hébergement, le choix est limité. De plus, plusieurs plats contiennent des épices auxquelles beaucoup de membres de la communauté ne sont pas habitués, ce qui les pousse à ne pas manger, précise Ryan Castel.
Certains résidents de la Première Nation, située à environ 530 kilomètres au nord de Winnipeg, ont également été obligés de quitter des refuges pour s'installer dans des chambres d’hôtel dont les frais sont couverts par la communauté, ajoute Ryan Castel.
Malgré le service de traiteur, Pimicikamak peine à garantir un repas à tous, les évacués étant dispersés dans toute la ville, répartis dans 19 hôtels.
Outre les défis logistiques liés à la distribution des repas, Pimicikamak commence à manquer d’argent pour les financer, comme l'explique Ryan Castel.
Nous avons besoin de plus de fonds , affirme-t-il. Beaucoup de gens vivent dans des situations extrêmement difficiles.
Beaucoup de nos gens souffrent
Les évacués des feux de forêt au Manitoba font toujours face à des difficultés, notamment l'absence d'aide financière promise par la province.
Beaucoup de nos gens souffrent. Ils se sentent seuls , explique Ryan Caster, qui souhaite un retour rapide : Nous devons ramener notre population chez elle dès que possible.
Bien que le gouvernement ait annoncé une allocation journalière de 34 $ pour les personnes de 13 ans et plus, et de 27 $ pour les plus jeunes, certains évacués attendent encore.
Christine Stevens, sous-ministre adjointe, assure toutefois que les sinistrés reçoivent des repas adéquats dans les hôtels ou les refuges.
La Croix-Rouge canadienne, de son côté, fournit un appui logistique et encourage les évacués à s'inscrire. Sinon, cela peut être difficile de fournir une aide adéquate, dit sa porte-parole, Heather Hogan.
Elle précise que l’aide correspond aux demandes des chefs de communauté et de Services aux Autochtones Canada.
Enfin, selon une publication Facebook de David Monias, les autorités de Pimicikamak évaluent les conditions pour un retour sécuritaire, mais aucune date officielle n’a encore été fixée.
Avec les informations de Santiago Arias Orozco