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« Victime de violence conjugale […] Oasis Centre des femmes m’a aidée à m’en sortir », témoigne Stéphanie Volget, arrivée au Canada en 2017. L'organisme souffle ses 30 bougies au service des femmes francophones de la grande région de Toronto. Certaines partagent comment cet endroit et son personnel ont changé leur vie.
Je suis arrivée au Canada […] parrainée par mon ex-conjoint. À l’époque, ça se passait bien, mais ensuite la relation a commencé à se dégrader. […] Quelques années après le mariage, j’ai commencé à subir de la violence psychologique et émotionnelle.
J’étais sans repère. [...] Je sentais que je m’écroulais. En revisitant ce passé douloureux, Mme Volget raconte que l’organisme trentenaire l’a orientée vers des services adaptés à son cas.
J’avais vraiment ce besoin de parler. Oasis Centre des femmes m’a accompagnée en français; je ne parle pas forcément l’anglais, dit-elle. J’avais besoin de logis, du soutien pour intervenir dans le système juridique. Ça m'a aidé émotionnellement.

Dada Gasirabo cumule 28 de carrière à Oasis Centre des femmes. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Dada Gasirabo n’est pas étrangère à des témoignages comme celui de Mme Volget. Une femme sur deux est victime de violence de nos jours, affirme-t-elle, signalant que la violence augmente tandis que le sous-financement est encore un enjeu pour des espaces communautaires comme celui qu'elle dirige.
Une institution qui inspire
Directrice générale de l’association depuis 15 ans, Mme Gasirabo a jadis eu recours aux services de l'organisme. J’étais dans une maison d'hébergement comme réfugiée, je n’avais pas parlé en français depuis deux mois.
Avec joie, elle raconte le moment où elle a entendu parler de la présence de représentantes de cette structure francophone dont elle ignorait l’existence. J’ai couru. J’ai sauté sur l’occasion de les rencontrer, dit celle qui n’a plus quitté l’institution.

Oasis Centre des femmes est inauguré en 1995. Sur cette photo prise la même année, l'organisme participe au Salon du livre de Toronto.
Photo : Oasis Centre des femmes
L’organisme a aussi façonné d’autres carrières. C'est le cas de Jeanne-Françoise Mouè qui a été conseillère et responsable de la liaison communautaire en 1999. À l'époque, on travaillait essentiellement auprès des femmes qui ont subi de la violence à caractère sexuel, se souvient-elle.
À partir de cette expérience, Mme Mouè a continué à œuvrer en créant des programmes pour les femmes victimes de violence durant sa carrière. Membre fondatrice du Mouvement des femmes immigrantes francophones (MOFIF), elle a aussi dirigé la première maison d'hébergement pour femmes francophones, à Toronto.
Aujourd’hui, installée à Cornwall, Mme Volget a étudié en travail social. Pas facile d’étudier et d’être maman à la fois. J’avais un TDAH. Le centre m’a honorée avec une bourse. Elle souhaite maintenant encourager d’autres femmes victimes de violence à libérer la parole et éventuellement créer une structure d’aide aux femmes.

L'organisme Oasis Centre des femmes s'est joint à la police de Toronto, et au Centre francophone de Toronto pour la campagne 16 jours d'activisme. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Natasha MacDonald Dupuis
Un organisme qui s'est transformé au fil des ans
Ça a commencé dans le sous-sol du Centre francophone. À l'époque, cela s’appelait le Centre médico-social, raconte Dada Gasirabo. C’est parti d’un service d’agression sexuelle […] Les autres services se sont ajoutés petit à petit.
Les femmes arrivaient en soirée, après le travail. C’était un lieu de socialisation … on apprenait sur différents sujets [...] pour pouvoir aider les femmes et créer des liens avec les consœurs anglophones, un lieu où l’on se sentait en sécurité.
Le développement d'une panoplie de services tels que le service d’accompagnement juridique, de recherche d’emploi ou encore de soutien contre l’exploitation sexuelle démontre que les femmes francophones se prennent en main, croit Mme Gasirabo.
À l’aube des 30 ans d’Oasis Centre des femmes, la directrice générale souhaite que la violence basée sur le genre soit reconnue « comme une pandémie ».
Parler des 30 ans, c’est aussi célébrer l’engagement des femmes, dit-elle. Elle rêve qu'au cours des 30 prochaines années l’organisme n'ait pour mission que l’épanouissement des femmes; avec cela, la disparition des enjeux inquiétants qui les touchent.

Jeanne Françoise Mouè a été conseillère et responsable de la liaison communautaire à Oasis Centre de femmes en 1999. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada
Mme Mouè le pense aussi. J'aurais souhaité en 2025, que des structures comme Oasis n'existent plus, mais malheureusement, on en a encore plus besoin, dit-elle.
Pour marquer le trentième anniversaire de l'organisme, un gala de célébration aura lieu le 30 mai au Arcadian Court.