Les malfaiteurs ont scié le mât sur lequel était accrochée la caméra. CHRISTOPHE SIMON / AFP

Les dégradations de caméras de vidéosurveillance se succèdent dans le 1^er arrondissement de Marseille, particulièrement miné par le trafic de stupéfiants malgré une présence policière accrue ces derniers mois. Désormais, c’est même la faculté d’économie et de gestion de l’université Aix-Marseille et son site de Colbert qui a été victime de dégradations visant une caméra tournée vers un point de deal.

Comme indiqué au Figaro de sources concordantes, qui confirment une information de La Provence, deux individus sont entrés dans les locaux de la faculté dans la nuit de lundi à mardi, pénétrant ensuite dans une salle de cours avant d’ouvrir la fenêtre pour découper le support d’une caméra de vidéosurveillance installée sur la façade du bâtiment. Les malfaiteurs ont pris la fuite et étaient activement recherchés ce jeudi.

D’après une source, plusieurs tentatives d’intrusion et de dégradation visant des caméras installées sur ou à proximité de la faculté ont été enregistrées ces derniers jours par les forces de l’ordre. Selon nos informations, une vidéo qui circule actuellement en ligne promet «1000 euros par caméra détruite» dans le secteur. Une séquence qui pourrait être à l’origine de ces soudaines dégradations et qui a entraîné l’ouverture d’une enquête afin de «confondre les auteurs de l’annonce comme de la dégradation et les présenter à la justice», précise une source.

Sciées à la disqueuse

«Des caméras couvrent le secteur grâce au déploiement actif de la vidéoprotection. Cela a permis des effets sur le secteur en matière de lutte contre le trafic. Ces effets positifs alimentent les tentatives de réimplantation du trafic», indique la préfecture de police des Bouches-du-Rhône au Figaro.

«Les riverains doivent savoir que la vidéoprotection couvre encore le secteur et va encore monter en puissance dans les semaines qui arrivent. Cela en complément des enquêtes, patrouilles et interventions multiples quotidiennes de la police», ajoute-t-elle. Ces derniers mois, plusieurs mâts supportant des caméras de vidéosurveillance avaient été sciés à la disqueuse en pleine rue par des malfaiteurs déterminés.